Des opérations de police ciblant le trafic de bois en Afrique de l'Ouest ainsi qu'en Amérique centrale et du Sud ont permis d'arrêter plus de 240 personnes et de saisir pour 262 millions de dollars de marchandises, a annoncé jeudi Interpol.

Ces coups de filet ont eu lieu entre juillet et septembre au Bénin, au Burkina Faso, en Côte d'Ivoire, en Gambie, au Ghana, au Mali, en Mauritanie, au Sénégal et au Togo, a précisé dans un communiqué l'organisation internationale de coopération policière dont le siège mondial est à Lyon (centre-est de la France).

En Afrique, plus de 216 millions de dollars de bois de rose coupé, très demandé et très cher, et d'autres essences précieuses et protégées ont été saisis et 44 personnes ont été interpellées. Le trafic de bois de rose était destiné principalement au marché asiatique.

«Des liens entre le commerce illégal de bois et d'autres délits graves ont été également découverts au cours de cette opération "Bûche", comme des faits de corruption dans la délivrance de permis frauduleux, le trafic d'armes à feu et des atteintes à l'environnement», a ajouté Interpol.

En Amérique, des réseaux ont été démantelés depuis novembre 2014 en Argentine, en Bolivie, au Brésil, en Colombie, au Costa Rica, en République dominicaine, en Équateur, au Salvador, au Guatemala, au Honduras, au Paraguay et au Pérou.

L'opération «Amazone II» a déjà permis de récupérer plus de 53 000 m3 de bois illégal, «de quoi remplir 20 piscines olympiques», 25 000 bûches et 1200 sacs de charbon de bois pour un montant total de plus de 46 millions de dollars. Les essences les plus exposées au trafic étaient le pin, le palissandre noir, l'acajou à grandes feuilles, le cèdre et le laurier.

Ces marchandises étaient destinées aux marchés américain, européen et asiatique. Plus de 200 personnes ont été arrêtées, selon Interpol, et l'enquête a révélé le besoin d'un contrôle accru aux frontières.