Les parents d'enfants handicapés rencontrent quelques obstacles quand vient le temps de voyager. Pourtant, loin d'eux l'idée de se priver.

Vicky Roy

Mère d'un garçon de 7 ans atteint de paralysie cérébrale, Vicky Roy constate que les parents d'enfants handicapés sont doublement pénalisés sur le plan des vacances. Non seulement le choix de destinations adaptées est plus restreint, mais aussi, la facture est souvent plus élevée.

«Nous avons passé des vacances extraordinaires chaque année, mais elles sont beaucoup plus dispendieuses que celles d'autres familles que nous connaissons. C'est le compromis que nous devons faire. Il faut toujours choisir les options «plus», afin de s'assurer d'avoir assez d'espace pour un fauteuil roulant dans les chambres, dans les salles de bains, etc.»

Janick Bertrand

Pour Janick Bertrand, qui habite la Gaspésie, le simple fait d'aller à Montréal avec sa fille Marion, 24 ans, trisomique, est une expédition, dit-elle. L'hiver dernier, elles sont allées à Cuba, où Marion a pu nager avec un dauphin.

«Elle a été traitée en princesse! Nous avions une suite aménagée pour une personne handicapée, et le service et la courtoisie des Cubains nous ont charmées. Il ne faut pas se priver de voyager avec un enfant handicapé, mais il faut tout prévoir, ce qui est prévisible et ce qui ne l'est pas. La réussite d'un voyage avec un enfant différent réside dans la préparation.»

Patrick Charette

Patrick Charette est le père d'un garçon atteint de dystrophie musculaire, confiné à son fauteuil roulant depuis l'âge de 8 ans.

«Notre ville favorite est Washington, où l'ensemble du service de métro est accessible et où les autorités font tout pour faciliter les déplacements. Tous les lieux publics sont adaptés et les restos ne sont pas en reste. Les États-Unis sont d'ailleurs largement en avance par rapport au Canada en matière d'accessibilité, mais surtout de respect. Essayer d'aller prendre un repas dans le Vieux-Montréal avec mon fils relève de la course à obstacles.»