Le trafic a repris mercredi après-midi à l'aéroport de Rome-Fiumicino, le plus grand de la capitale italienne, après un incendie ayant contraint les autorités à suspendre temporairement les décollages.

«Les opérations ont repris à Fiumicino», avec le départ d'un vol pour Ancône (est de l'Italie), a affirmé peu avant 15h00 GMT la compagnie italienne Alitalia sur Twitter.

L'incendie, qui s'est déclenché dans une pinède à proximité des pistes de l'aéroport, est maîtrisé, ont indiqué de leur côté les pompiers dans un communiqué.

Le feu s'était déclenché dans plusieurs endroits d'une forêt de pins voisine de l'aéroport et l'épaisse fumée se dégageant avait contraint l'autorité aéroportuaire à suspendre tous les décollages, avant que la situation ne revienne progressivement à la normale, selon l'Autorité de l'aviation civile italienne (Enac).

Au moins six équipes de pompiers, en plus de celles de l'aéroport, sont intervenues pour lutter contre cet incendie, selon un communiqué des pompiers.

Deux avions Canadair et deux hélicoptères spécialisés dans la lutte anti-incendie ont également été mobilisés.

L'activité de l'aéroport de Rome-Fiumicino avait déjà été sérieusement perturbée début mai par un incendie dans le terminal 3, obligeant à une réduction de près de 40% des vols pendant des semaines.

Cette situation a provoqué la colère d'Alitalia qui a menacé, dans un communiqué publié peu avant l'annonce de cette nouvelle perturbation du trafic à Fiumicino, de gagner des cieux plus cléments.

Dans ce communiqué, la compagnie italienne, dans laquelle la compagnie émiratie Etihad a pris 49% du capital, avertit que faute d'investissements suffisants, elle abandonnera l'escale romaine, pourtant son principal «hub» où elle assure 50% du trafic à elle seule.

Au passage, elle réclame aussi quelque 80 millions d'euros pour compenser les milliers de vols annulés après l'incendie au terminal 3.

Mais au-delà de cet incident, «l'aéroport de Fiumicino n'est toujours pas une infrastructure adéquate pour servir de +hub+ à une compagnie qui a les ambitions que nous avons», a déclaré sa directrice générale, Silvana Cassano, citée dans un communiqué.

Les problèmes de Fiumicino sont le résultat d'années et d'années d'investissements et de planifications inadéquats et sont désormais structurels, a-t-elle ajouté.

Et de conclure: «si Fiumicino continue à miser sur les compagnies low cost et de médiocres services, Alitalia sera contrainte de se déplacer ailleurs pour assurer son développement».