Le nom de Kvitfjell (« montagne blanche » en norvégien) vous est peut-être familier. Depuis les Jeux olympiques de 1994, la station est un arrêt régulier du circuit de la Coupe du monde de ski alpin. Chaque année en mars, les meilleurs skieurs au monde convergent vers cette station reculée de la campagne norvégienne pour se mesurer les uns aux autres. Auriez-vous le courage de suivre leurs traces?

«À part Erik Guay, on ne reçoit pas beaucoup de Canadiens ici», souligne à la blague le directeur du marketing de Kvitfjell, Eskil Solberg. Une semaine avant notre passage, Erik Guay s'était élancé sur le parcours du Super-G pour finalement abandonner en cours de route. Le gagnant de l'épreuve, le Norvégien Askel Lund Svindal, a terminé la course en 1 min 29 s 79.Il faut descendre un jour une piste de la Coupe du monde pour comprendre à quel point dévaler la pente à 130 km/h relève de la folie. Une semaine après la course, la piste, qui avait été arrosée pour l'occasion, était encore glacée. Planche à neige aux pieds, notre seul objectif aura été de nous rendre en bas sans déraper.

«Mieux vaut commencer la journée sur le versant ouest pour se dégourdir les jambes», conseille Eskil Solberg aux nouveaux venus. Lorsque la station a ouvert ses portes en 1993, seule la piste olympique avait été tracée. Aujourd'hui, la montagne compte 25 pistes, un nombre qui grandira encore avec une nouvelle phase de développement à être lancée prochainement.

Ouvert après le versant principal, le versant ouest propose une dizaine de pistes de niveau très facile à intermédiaire, toutes extrêmement bien damées. Pour casser la croûte, le Tyri-Hans est un arrêt obligé. Aménagé dans un chalet en bois rond dans lequel règne une ambiance chaleureuse, le petit café sert une nourriture exquise qui vous revigorera avant d'aller affronter la bête (la piste olympique).

Moins familiale que sa cousine Hafjell, Kvitfjell offre plus de défi pour les jambes, bien qu'il soit aussi possible pour les débutants d'y trouver leur compte. Moins familiale, mais aussi moins fréquentée et moins développée. C'est ce qui fait le charme de Kvitfjell. Un petit côté rustique et scandinave qu'on retrouve dans l'architecture des bâtiments et des chalets offerts en formule «ski in-ski out».

Photo Bernard Brault, La Presse

Une grange au beau milieu d'une pente à Kvitfjell.