L'Arizona compte d'innombrables canyons, des plus petits au plus célèbre: le Grand. Creusés au fil des millénaires, ces canyons ont des parois épatantes... qui portent les traces de la fascinante histoire des peuples qui y ont trouvé refuge. Ceux disparus depuis longtemps comme ceux qui les habitent encore. Découvertes en trois itinéraires.

Les paysages grandioses des canyons de l'Arizona sont connus de par le monde, mais peu de gens savent qu'ils sont habités depuis des millénaires. Rencontres.

«Là, au bout de mon doigt, vous voyez?, demande Justin Tso, assis sur sa monture, la main tendue vers des pétroglyphes creusés dans une paroi du canyon de Chelly. Ce sont des Navajos qui chassent à cheval.»

Les dessins, remarquablement bien préservés, ont un peu plus de 300 ans. Vieux? Oui, mais pas autant que les ruines des maisons construites à même les falaises par les Anasazis, un peuple disparu, qu'il désigne ensuite, à flanc de falaise. Les plus vieilles ont près de 1000 ans. En fait, la présence humaine remonte ici à au moins 5000 ans.

À l'abri des vents soufflant des nuées de poussière sur les crêtes et à l'ombre des peupliers bordant la rivière qui se faufile entre les falaises, on comprend pourquoi: le canyon de Chelly est une véritable oasis au milieu d'un désert hostile.

Soudain, l'écho de cris de joie perce le silence. De jeunes Navajos s'amusent à s'éclabousser, assis dans la boîte d'une camionnette qui fait des cercles dans l'eau.

«C'est samedi, les gens fêtent, explique Justin Tso, qui guide les visiteurs depuis 37 ans dans le canyon. Ils vont passer la fin de semaine dans leurs maisons en amont.»

Nos chevaux poursuivent leur route, et voilà qu'apparaît un pâturage. «C'est une ferme, dit M. Tso. L'été, sa propriétaire vient nourrir ses moutons ici.» Plus loin, nous croisons des hogans, maisons de bois circulaires traditionnelles. Puis une grand-mère, les mains pleines du thé sauvage qu'elle est en train de cueillir.

Même si le canyon dépend du Service des parcs, les Navajos l'habitent encore, depuis l'an 1700 environ, et même s'ils en ont été chassés plus d'une fois. La «Cave du massacre» en témoigne. Quelque 115 Navajos ont été tués dans cette cavité naturelle par les Espagnols, en 1805. En 1864, les troupes du colonel Kit Carson ont aussi voulu vider le canyon, forçant les Navajos à se rendre à pied jusqu'au Nouveau-Mexique. Beaucoup ont perdu la vie pendant cette «longue marche». Mais d'autres sont revenus quatre ans plus tard pour s'installer au pied des ruines qui, comme eux, se tiennent toujours debout. Fièrement.

La résilience des Hopis

Personne ne sait ce qu'il est advenu des Anasazis qui ont peuplé le canyon de Chelly pendant près de 1000 ans, avant les Navajos. Mais les Hopis feraient partie de leurs descendants.

Si les Navajos sont aujourd'hui près de 300 000, les Hopis, eux, sont au plus 10 000, et leur territoire, formé d'une douzaine de villages, est complètement enclavé dans l'immense réserve des Navajos. Or, les Hopis forment l'une des nations les plus célèbres du Sud-Ouest américain.

C'est l'artisanat qui fait la renommée de cette nation. On trouve partout dans la région leurs colorées poupées kachinas, leurs poteries ornées de motifs symboliques et leurs magnifiques vanneries, des productions aussi célèbres que les tissages et les tapis navajos.

Grâce à une «route des arts», les visiteurs peuvent aujourd'hui entrer en contact direct avec les artisans hopis.

Darlene James est l'arrière-arrière-petite-fille de celle qui a relancé la poterie traditionnelle hopie au XIXe siècle. «C'est là-bas qu'elle a trouvé des fragments de poterie ornés des motifs anciens, dit-elle en montrant des gravats à l'arrière de sa maison. Elle a décidé de recommencer à les utiliser.»

Dans la petite pièce qui lui sert d'atelier, Darlene montre comment elle fabrique ses pièces, dont de jolies poupées de son invention. La glaise qu'elle ramasse dans les falaises, puis qu'elle réduit en poudre, les plantes qu'elle utilise pour y peindre des motifs, les pierres dont elle se sert pour les polir, le four qu'elle installe dans sa cour... en un quart d'heure, on accède à un savoir ancestral.

Les Hopis partagent volontiers certains de leurs secrets, mais en gardent jalousement d'autres. Pas question, d'ailleurs, de prendre des photos ici. Du moins, sans permission expresse du sujet.

Les leaders gardent en effet de bien mauvais souvenirs des Américains qui les ont photographiés intensivement, dès la fin du XIXe siècle, avant de leur enlever leurs enfants pour les envoyer dans des pensionnats.

Pas question non plus d'accéder aux lieux sacrés des Hopis sans guide. Heureusement, la nation propose des visites guidées un peu partout sur son territoire, notamment à Walpi.

Certains Hopis vivent encore dans des canyons, comme celui de Keams, mais les habitants de Walpi ont préféré s'installer au sommet d'une crête rocheuse pour se protéger des intrus, ce qui les a aidés à échapper au catholicisme des Espagnols. Aujourd'hui encore, des cérémonies spirituelles - certaines ouvertes aux visiteurs - ont lieu ici.

La visite du village est un véritable voyage dans le temps. La quarantaine de maisons qui y sont perchées ne disposent ni d'eau courante ni d'électricité, et la plupart ont été construites selon les mêmes techniques de maçonnerie que les ruines qui trônent dans les canyons environnants. La vie a bien peu changé ici depuis plus de... 1000 ans.

Le canyon des canyons

Avec ses falaises à perte de vue, ses paysages uniques, sa nature plus grande que nature, le Grand Canyon séduit des millions de visiteurs chaque année. Mais bien peu d'entre eux se doutent qu'il a été un lieu de vie pour bon nombre de nations autochtones. On y croise d'ailleurs, ici et là, des pétroglyphes, des ruines et des artefacts laissés par les Paiutes, les Zunis, les Havasupais et les Hualapais, notamment.

Dans la partie est du parc, un petit musée se dresse même à deux pas des modestes ruines dites de Tusayan. Sa visite donne la mesure de l'histoire humaine du Grand Canyon.

Les plus chanceux auront d'ailleurs l'occasion de gagner le village de Supai, de la réserve des Havasupais, dans l'ouest du canyon. Praticable à pied seulement, la route de Supai mène à des chutes aux eaux turquoise peu fréquentées où il fait bon se baigner.

Découvrir les canyons de l'Arizona dépasse largement la contemplation de vieilles pierres. C'est d'abord, pour ceux qui s'y donnent la peine, l'exploration d'une histoire humaine... toujours vivante. Dans des décors, c'est bien vrai, inoubliables.

Une partie des frais de voyage de ce reportage ont été payés par l'Office de tourisme de l'Arizona et ses partenaires.

Photo Simon Chabot, La Presse

Pâturages dans le canyon de Chelly.

Photo Simon Chabot, La Presse

Les paysages monumentaux du Grand Canyon cachent aussi des ruines et des pétroglyphes. Beaucoup de peuples l'ont déjà habité, certains, comme les Havasupais, y sont encore installés.

Itinéraire 1: autour de Flagstaff

Juché à 2300 m d'altitude, Flagstaff, au nord de Phoenix, jouit d'un climat frais, même en été. La ville de 65 000 habitants possède un joli petit centre-ville, coupé en deux par des voies ferrées que les trains parcourent à vive allure à toute heure du jour. On y trouve quelques bonnes tables, des hôtels pour tous les goûts et, surtout, trois sites d'intérêt pour s'initier à l'histoire des peuples des canyons.À VOIR

Wupatki National Monument

Les Sinaguas font partie de ces peuples aujourd'hui disparus qui ont laissé d'impressionnantes constructions derrière eux. Le site de Wupatki réunit les ruines d'un impressionnant village de 100 habitations planté au milieu du désert. Près de 2000 personnes vivaient ici vers l'an 1190. La visite se fait à l'aide d'un petit dépliant fort instructif.

http://www.nps.gov/wupa/index.htm

Wukoki

À quelques kilomètres des premières ruines, toujours dans le secteur de Wupatki, se dresse le haut bâtiment de Wukoki, qui abritait deux ou trois familles, sur un rocher. Les sommets souvent enneigés des montagnes San Francisco à l'horizon contribuent à la beauté du lieu. La route du parc mène aussi vers d'autres ruines, dont celles de la citadelle, au sommet de laquelle le regard porte très loin sur l'horizon et les ruines qui parsèment ce morceau de désert.

Walnut Canyon

Comme la plupart des autres peuples autochtones de la région, les Sinaguas ont aussi su tirer profit de la sécurité et des ressources des canyons. L'eau ne coule plus que très rarement au fond du Walnut Canyon, mais au XIIe et XIIIe siècles, les Sinaguas s'en servaient pour cultiver maïs, courges et haricots sur les crêtes. À mi-hauteur, ils ont creusé des pièces à même les falaises, où ils vivaient et entreposaient eau, nourriture et biens. Un sentier permet d'accéder facilement à ces habitations, d'où la vue sur le canyon verdoyant est magnifique.

http://www.nps.gov/waca/index.htm

Museum of Northern Arizona

Ce petit musée qui se visite en une heure ou deux présente habilement l'histoire des peuples du plateau du Colorado. Poupées hopies, tissages navajos, géologie des canyons, art autochtone actuel... et fort jolie boutique d'artisanat. Parfait pour se donner des repères avant de poursuivre son exploration des sites de la région.

http://musnaz.org/

MANGER

Les habitants de Flagstaff semblent avoir un faible pour la cuisine thaïe, mais on trouve néanmoins une belle variété de tables en ville, du sandwich préparé sur le pouce par les bouchers de Proper Meats à la cuisine raffinée de Coppa Cafe, en passant par les délicieuses pizzas de Pizzicletta. À deux portes de là, la microbrasserie Mother Road (le surnom de la mythique route 66) propose d'excellentes bières en dégustation.

http://propermeats.com/

http://www.coppacafe.net/

http://www.pizzicletta.com/

http://www.motherroadbeer.com/

DORMIR

Le centre-ville compte quelques auberges de jeunesse, dont le Motel DuBeau, et deux hôtels historiques abordables, le Weatherford et le Monte Vista, qui ont accueilli leur lot de vedettes hollywoodiennes venues tourner des westerns dans la région. Idéal pour être au coeur de l'action. En périphérie, sur un immense site doté de ses propres sentiers de randonnée, l'hôtel Little America propose de grandes chambres au look rétro un peu rococo.

http://www.modubeau.com/

http://weatherfordhotel.com/

http://www.hotelmontevista.com/

http://flagstaff.littleamerica.com/

EN CHEMIN

En provenance de Pheonix, tout près de la sortie 289 de l'autoroute 17, se trouve le Montezuma Castle National Monument, un site de maisons troglodytes de cinq étages bâties en hauteur dans une falaise par les Sinaguas vers l'an 1200. Facilement accessible par un petit sentier plat, le site est un bel exemple de l'ingéniosité des peuples des canyons. Et se visite sans faire de grands détours.

http://www.nps.gov/moca/index.htm

Photo Simon Chabot, La Presse

Il y a quelques 800 ans, le village de Wupatki était le plus important de toute la région.

Photo Simon Chabot, La Presse

Superbes démonstrations des talents de maçonnerie des peuples anciens, les ruines de Wukoki, construites vers le XIIe siècle, se dressent toujours dans le désert du plateau du Colorado.

Itinéraire 2: les Navajos du canyon de Chelly

On n'arrive pas par hasard au canyon de Chelly, non loin de la frontière du Nouveau-Mexique. Mais ce lieu magique, centre spirituel de la culture navajo, mérite largement le détour. Il s'agit d'un monument national, et il faut obtenir un permis pour arpenter le fond du canyon. On l'obtient au centre des visiteurs, dans la petite ville de Chinle. Un moment fort du voyage.

À VOIR

Le canyon à cheval

Justin Tso guide les touristes depuis des décennies dans le canyon de Chelly, qu'il connaît comme le fond de sa poche. Les randonnées de 2 h ou 4 h, en général, mènent jusqu'aux premières ruines ou à celles, célèbres, de la Maison blanche. C'est un excellent moyen d'apprécier la beauté et le calme du canyon. Une autre famille de Tso propose aussi ce type de visites.

https://www.facebook.com/pages/Justins-Horse-Rental/

La Maison blanche

La route qui longe la crête sud du canyon mène à sept points d'observation, dont celui des ruines de la Maison blanche, qui se détache d'un groupe d'habitations protégées des intempéries par une cavité dans une haute falaise. On la voit du haut du canyon, mais le meilleur moyen de l'admirer est de suivre un sentier qui descend à ses pieds, au fond du canyon. Allez-y vous ne le regretterez pas !

http://www.nps.gov/cach/index.htm

Spider Rock

Aiguille rocheuse de 230 m qui se détache des parois du canyon, la spectaculaire Spider Rock est le centre symbolique de l'univers des Navajos. La légende veut qu'une araignée traîne ses proies au sommet de la pierre pour les dévorer. C'est du moins l'histoire que les Navajos racontent aux enfants pour qu'ils restent bien sages. L'araignée aurait aussi sauvé un guerrier qui tentait d'échapper à un adversaire.

La crête nord

Le canyon de Chelly se divise en deux et sa partie nord est aussi appelée canyon del Muerto. La route 64 mène à quatre points d'observation de ruines parmi les mieux préservées de la région, dont celles de Mummy Cave. Plus loin, on aperçoit Massacre Cave, lieu maudit où les Espagnols ont fusillé 115 Navajos en 1805.

MANGER

La ville de Chinle compte bien peu de restaurants. Le poulet frit de Church's semble bénéficier de la faveur populaire, mais pour se mettre à table, mieux vaut se diriger vers The Jonction, le restaurant du Best Western, qui propose notamment un surprenant (et immense) taco navajo, présenté sur un pain frit, très populaire chez les Navajos. On ne peut acheter d'alcool en territoire navajo, pas même au restaurant.

http://book.bestwestern.com/bestwestern/US/AZ/Chinle-hotels/BEST-WESTERN-Canyon-De-Chelly-Inn/Hotel-Overview.do?propertyCode=03126

DORMIR

Un motel, le Sacred Canyon Lodge, se trouve à l'entrée du canyon. Le complexe date un peu, mais reste fort recommandable. Il compte aussi une cafétéria et une boutique d'artisanat. Quelques chaînes, dont Holiday Inn et Best Western, sont aussi présentes à Chinle.

http://www.sacredcanyonlodge.com/

EN CHEMIN

Hubbell Trading Post National Historic Site

Le poste de traite Hubbell est situé à la sortie du village de Ganado, en direction de Chinle. Ce commerce datant de 1886 est aujourd'hui exploité par le Service des parcs et vend une magnifique sélection de tapis navajos (tissés à la main, prix à l'avenant), de poupées katchinas et d'oeuvres d'art en général. On peut aussi y acheter de quoi se sustenter en route. Halte agréable.

http://www.nps.gov/hutr/index.htm

Photo Simon Chabot, La Presse

Justin Tso guide les touristes à cheval dans le canyon de Chelly depuis 37 ans. Ils connaît les environs comme le fond de sa poche.

Photo Simon Chabot, La Presse

On trouve au Hubbell Trading Post une vaste sélection de produits issus de l'artisanat autochtone. Ces magnifiques ouvrages, fait main, sont vendus à un juste prix... assez élevé, donc.

Itinéraire 3: au pays des Hopis

Ils sont au plus 10 000 et leur territoire, composé de 12 villages, est enclavé dans l'immense réserve des Navajos, 40 fois plus nombreux qu'eux. Or, les Hopis ont su admirablement préserver leur culture ancestrale. L'organisation de cette société matriarcale se fonde encore sur un système de clans et la spiritualité hopie toujours très vive. Planifiez votre visite avec un guide, sinon vous passerez à côté de la plupart des trésors hopis.

À VOIR

Walpi

Perché à plus de 100 mètres sur un promontoire rocheux, le minuscule village de Walpi est composé d'une quarantaine de maisons qui appartiennent aux clans vivant en bas de la falaise. Beaucoup s'installent encore ici lors des festivités, quand danses et cérémonies attirent des milliers de personnes. Les étrangers sont parfois les bienvenus. La visite guidée du village, même quand il est presque désert, est mémorable. Comme si les visiteurs étaient projetés dans le temps. Mais rangez votre appareil-photo, il est interdit ici. Et réservez votre place.

http://www.experiencehopi.com/

Hopi Art Trail

La nation hopie compte un nombre impressionnant d'artisans, dont des potiers, des vanniers, des bijoutiers et des sculpteurs de katchinas. On peut en rencontrer le long de la «route des arts» mise sur pied par la communauté. Parmi eux, Iva Honyestewa, qui tresse de superbes paniers. Elle fabrique aussi de jolis bijoux d'argent qu'elle vend dans sa galerie. Mieux vaut s'annoncer par téléphone, vous n'en serez que mieux reçus. Certains artisans offrent des cours.

http://www.hopiartstrail.com/

Coalmine Canyon

Aucun panneau ne l'annonce et l'on s'y rend par un petit chemin de terre accidenté. Raison de plus pour y aller en compagnie d'un guide. Les couches supérieures de ce canyon sont noires... de charbon. Les Hopis s'approvisionnaient ici avant de découvrir que le fumier de mouton est plus efficace pour cuire la glaise. Les couches inférieures des parois présentent une série de coloris, du sable au rouge, en passant même par endroits par le bleu.

MANGER

Le Centre culturel hopi, situé à Second Mesa, compte un motel, un petit musée et le seul restaurant de la réserve. Le menu compte quelques plats traditionnels et des classiques américains. Le Tuuvi Café, situé en face de l'hôtel Moenkopi, propose aussi des plats typiques hopis. Ici non plus, on ne sert pas d'alcool.

http://www.hopiculturalcenter.com/

DORMIR

Moenkopi Legacy Inn & Suites

Les anciens ont souhaité que le village de Moenkopi, porte d'entrée ouest du territoire hopi, soit celui qui accueille les visiteurs. Construit en 2010 et exploité par la nation, le complexe hôtelier de Moenkopi met en valeur le savoir-faire et l'histoire des Hopis. Les chambres y sont grandes, toutes neuves et très confortables. On peut y planifier sa visite de la réserve. Une excellente adresse.

http://www.experiencehopi.com/hotel.html

EN CHEMIN

Grand Canyon

Moenkopi se trouve à une heure de route de l'entrée est du Parc national du Grand Canyon, moins fréquentée que l'entrée sud. On peut y grimper dans la Desert View Watchtower, dessinée par l'architecte Mary Cotler qui a su, avec cette construction audacieuse, rendre hommage aux premiers peuples à avoir habité cette merveille naturelle. La route qui mène vers la crête nord du canyon, encore moins fréquentée, passe tout près de Moenkopi, lieu tout désigné pour se poser en chemin et explorer, entre les deux crêtes, le pays des Hopis.

http://www.nps.gov/grca/index.htm

Photo Simon Chabot, La Presse

Iva Honyestewa, du clan hopi du soleil, tisse des paniers, fabrique des bijoux et prépare la cuisine traditionelle. On peut visiter sa galerie située à Second Mesa.

Photo Simon Chabot, La Presse

Ne cherchez pas un panneau pour annoncer le Coalmine Canyon, mais un guide vous y mènera aisément. Très peu fréquenté, le canyon semble n'avoir subi aucune intervention humaine.