L'hiver est à nos portes, et bientôt à nos pieds. Pour quelles chaussures opter ? En profitant de la clémence exceptionnelle de l'automne et en attendant la première neige, Olivia Lévy et Anabelle Nicoud vous proposent quelques modèles pour garder les pieds au sec et au chaud.

Bogs, pour petits et grands

Bogs est une entreprise américaine créée en 2002 dans l'État de l'Oregon, par Bill Combs et sa femme. Ils étaient d'abord les propriétaires de boutiques de chaussures familiales, puis ont créé une gamme de sandales et, pour pouvoir être ouverts été comme hiver, se sont lancés dans les bottes. C'est à ce moment qu'est née Bogs.

« On a lancé Bogs avec comme premiers clients les fermiers et les agriculteurs de la région, puisque nos bottes, chaudes, très résistantes et confortables, étaient parfaites pour eux, explique Bill Combs, joint au téléphone à Portland. Puis, en 2006, ma femme a dessiné la fameuse botte haute en caoutchouc avec une anse, qui s'enfile et s'enlève rapidement, et ç'a été un énorme succès instantané ! Tout le monde a été séduit par cette botte : elle nous a ouvert le marché international. »

Bill Combs insiste sur le côté technologique des bottes et se dit constamment à la recherche d'améliorations, que ce soit sur le plan de l'isolation, de la chaleur, de la résistance et du confort. « Tout ce qu'on crée chez Bogs a une fonction technique très importante. Nos designers dessinent de jolies bottes, mais ils doivent respecter des fonctions technologiques très précises. 

« Pour survivre dans cette industrie, on doit être compétitifs et techniquement supérieurs aux autres, c'est notre but avant tout. »

- Bill Combs, cofondateur de Bogs

LA CLIENTÈLE

Sa clientèle est constituée d'hommes et de femmes de toutes les professions et d'enfants qui aiment profiter pleinement des joies du plein air. « Les bottes pour les enfants, c'est près de 40 % de notre chiffre d'affaires, dit M. Combs. Les petits peuvent mettre et enlever les bottes tout seuls ! Et il y en a de toutes les couleurs. C'est fascinant de parler avec les enfants. En discutant avec eux, ils nous donnent des idées sur la façon de perfectionner nos bottes. Ils veulent courir dans la boue et souhaitent différents motifs, par exemple. »

Anatomie d'un morceau essentiel

Selon le président de la maison montréalaise Pajar, Jacques Golbert, de nombreux points sont essentiels dans une botte d'hiver. Que faut-il regarder quand on cherche des chaussures capables de résister aux pires températures hivernales ? M. Golbert nous a répondu, en citant l'exemple de ses bottes.

Doublure

« Il faut éviter le synthétique. Chez Pajar, nous avons de la laine. Nos modèles Héritage, faits à Montréal, sont doublés en laine de mouton », explique M. Golbert.

Imperméabilité« Il faut demander si la membrane respire. La base de nos bottes est en cuir, et c'est un signe de qualité, car cela fait une botte respirante », dit M. Golbert.

Semelles

« Il faut des semelles antidérapantes. Nous avons maintenant nos semelles "ice-gripping" : ce sont des clous intégrés, rétractables, très pratiques », dit M. Golbert.

PHOTO FOURNIE PAR PAJAR

La Canadienne, toujours vaillante

La Canadienne, qui a d'abord été une usine de chaussures avant d'être une marque, célèbre ses 45 ans cette année avec l'ouverture d'une nouvelle boutique au centre-ville de Montréal. Élégance, qualité et style intemporel caractérisent la marque. La présidente et copropriétaire Penny Shuster a répondu à nos questions par courriel.

Q. Comment sont nées les premières bottes et chaussures de La Canadienne, il y a 45 ans ?

R. La société, fondée par mon père Michael Shuster, était d'abord une usine qui produisait des chaussures et des bottes de différentes marques privées. Ce n'est que plus tard que La Canadienne est devenue une marque. En 1990, j'ai repris l'entreprise avec mon mari Gianni Lamanuzzi et nous avons choisi de nous concentrer sur la conception et la production de chaussures de la marque La Canadienne. Nous avons acquis un niveau de fabrication et une qualité supérieurs à ceux de la concurrence.

Q. Comment La Canadienne a-t-elle évolué au cours des années ?

R. La marque a considérablement évolué au fil des ans, en offrant aux femmes des chaussures d'une grande qualité qui sont élégantes, confortables et intemporelles. Nous sommes reconnus pour nos bottes imperméables et pour nos modèles doublés en véritable peau de mouton, idéaux par temps froid. Nous avons décidé d'offrir à nos clientes des manteaux, des sacs à main et des accessoires afin de créer une véritable marque de style de vie.

Q. Pourquoi est-il important pour vous de produire localement et de rester à Montréal ?

R. Nous produisons à Montréal parce que nous sommes ici chez nous et fiers d'être montréalais. La production locale nous permet de mieux contrôler tous les aspects de notre entreprise, de la fabrication à la vente en gros en passant par la vente au détail ou en ligne. De nombreuses pièces de la collection sont également produites en Italie, qui est reconnue pour sa production de chaussures de haute qualité.

Q. Qu'est-ce qui a le plus changé en 45 ans ?

R. Pour nous, l'événement majeur a été l'ouverture de notre première boutique La Canadienne sur l'avenue Laurier, sur le Plateau Mont-Royal. Elle a contribué à mettre en valeur la marque en offrant au public toute notre collection et créer ainsi une esthétique spécifique à La Canadienne. Depuis, nous avons ouvert deux autres boutiques à Montréal, l'une à Westmount et notre nouvelle succursale dans le Mille carré doré, rue Sherbrooke Ouest. Nous venons de rejoindre le voisinage du Musée des beaux-arts, des hôtels contemporains, des boutiques et des restaurants de la ville. Avec plus de 1800 pi2 de surface de vente, la boutique reste fidèle à l'esthétique La Canadienne - accueillante, propre, moderne et intemporelle.

PHOTO LA PRESSE

Botte KIA à talon comprimé, 450 $