Il n'y aura pas énormément de sièges vides, ce soir au Stade olympique, pendant la demi-finale opposant les États-Unis à l'Allemagne. Optimiste et prévoyant, le public américain s'est assuré, depuis longtemps, de pouvoir assister à ce 49e match du tournoi.

Un peu plus de 46 000 billets avaient déjà trouvé preneur hier après-midi, soit davantage que pour le match entre le Canada et les Pays-Bas.

«À la différence des Allemands et peut-être des Français, les Américains ont acheté leurs billets depuis septembre, a fait remarquer le directeur général de l'événement à Montréal, Francis Millien. Après, les autres [pays] ont suivi, mais les Américains ont continué à acheter et, encore aujourd'hui, des touristes de passage à Montréal se disent qu'ils vont aller voir leur équipe. Ils sont venus fêter et encourager leur équipe et, à ce niveau-là, ça donne une petite leçon à notre public qui a tendance à se réveiller un peu tard.»

Le choc entre les deux meilleures nations au monde vient mettre la touche finale à la Coupe du monde à Montréal. Depuis le 9 juin, le Stade olympique a accueilli huit matchs - avant celui de ce soir -, pour une moyenne de spectateurs s'établissant à 23 076. D'un match à l'autre et en fonction de la renommée des équipes, les assistances ont oscillé entre un maigre 10 175 et 45 420 personnes.

«On se tient très bien, même s'il y a eu des jours plus difficiles que d'autres avec des matchs à 16h, en semaine ou en même temps que l'ouverture du Festival de jazz, a mentionné Millien. Dans les circonstances, si on nous avait dit, avant, qu'on aurait une moyenne autour de 25 000 pour du football féminin, on nous aurait pris pour des prétentieux. Nos objectifs réalistes, en matière d'assistance et de recettes, ont été largement atteints.»

Montréal s'est fabriqué de beaux souvenirs

Au cours des trois dernières semaines, Montréal a accumulé plusieurs images marquantes: le 15e but de Marta en Coupe du monde, la visite canadienne, en phase de groupes, ou encore l'excitant quart de finale entre la France et l'Allemagne. Dans les coulisses, Millien gardera, de son côté, un souvenir qui déborde le cadre sportif.

«Je pense aux jeunes ramasseuses de ballon ou aux accompagnatrices d'équipe [avant le coup d'envoi] qui regardaient les joueuses avec des étoiles dans les yeux. On fait ça pour ça, pour développer une future génération en soccer, mais aussi pour la place de la femme dans la société. Indépendamment de la compétition, c'est ça qui me reste en tête parce que c'est quand même l'un de nos objectifs premiers.»

_________________________________________

Une autre finale avant l'heure

Le rideau tombe à Montréal, ce soir, avec une demi-finale qui mettra aux prises les deux grands favoris de la Coupe du monde: les États-Unis et l'Allemagne. En jeu, une présence en finale et la possibilité pour l'une de ces deux sélections de remporter une troisième couronne mondiale.

Parmi les 31 duels entre les États-Unis et l'Allemagne, trois ont eu lieu dans le cadre de la Coupe du monde. Après des victoires américaines en 1991 et 1999, les Allemandes ont eu le dessus 3-0 lors de la demi-finale de 2003. Fait intéressant à noter, le gagnant de ces trois duels a ensuite remporté le Mondial. L'histoire se répétera-t-elle pour les deux favoris du tournoi?