Même si Marc Bergevin n'a pas vraiment changé le visage de son équipe, il se dit fier du travail accompli cet été.

En marge de la conférence de presse qui officialisait la Classique hivernale qui opposera le Canadien aux Bruins de Boston le 1er janvier, le DG du Tricolore est revenu sur l'embauche d'Alexander Semin en indiquant que son nouvel environnement permettrait peut-être au Russe de 31 ans d'élever son niveau de jeu.

«Semin a un talent supérieur, a d'abord rappelé Bergevin. Quand je l'ai rencontré, j'ai été clair sur le fait que ce serait à lui de faire ses preuves et de prouver qu'il a encore beaucoup à donner dans le hockey.

«Dans notre esprit, son potentiel est élevé. Chaque joueur décide de son propre avenir, mais Montréal est un endroit où l'organisation comme les partisans demandent beaucoup de leurs joueurs. On a aussi un bon noyau de joueurs qui poussent beaucoup.»

Parmi les vétérans susceptibles d'encadrer Semin, il y a Andrei Markov. Bergevin lui a pratiquement donné ce mandat, hier.

«Markov est un professionnel, il est toujours à son affaire, même qu'il est au gymnase à Brossard en ce moment même, a noté le DG. Alexei Emelin aussi est sur la coche. Ce sont des Russes, et on sait tous que les Russes se tiennent ensemble. J'espère que le côté qui a manqué à Alex, il puisse le prendre de ces gars-là. Le temps le dira. On peut amener un cheval à la rivière, mais on ne peut pas le faire boire.

«On dira ce qu'on voudra de Markov, c'est un pro qui ne tourne jamais les coins rond et qui travaille. J'espère que ça va cliquer...»

Bergevin a manifesté de l'intérêt envers Semin à l'ouverture du marché des joueurs autonomes, mais il a attendu que le prix demandé baisse avant d'entreprendre les négociations.

«On se met toujours des paramètres sur la valeur d'un joueur et lorsque Alexander est entré dans ces paramètres, on a fait quelques appels», a-t-il dit.

Semin aura la première chance de pourvoir le poste ouvert à l'aile droite, mais Bergevin insiste sur le fait qu'un jeune qui mérite de jouer finira par trouver sa place dans la formation.

«C'est important de le faire parce que ce sont les jeunes qui coûtent le moins cher, a rappelé le directeur général. Dans le monde dans lequel on vit, il faut en tenir compte. Le plafond salarial n'a presque pas monté cette année et personne ne sait où il s'en va. En ce sens, garder la porte ouverte aux jeunes est la meilleure chose à faire.»

Statu quo du côté de Galchenyuk

Le dossier Alex Galchenyuk, de son côté, n'avance pas vraiment. Selon ce que La Presse a appris, le statu quo prévaut dans les négociations. À tout le moins, l'attaquant de 21 ans se serait résolu à s'entendre sur les clauses d'un contrat de transition et ne convoiterait plus un contrat à long terme comme son clan l'espérait d'abord.

Quant à la pause dont faisait état l'agent Pat Brisson la semaine dernière, elle a été de bien courte durée. «Je suis parti à la pêche pendant trois jours», a badiné Bergevin, ajoutant que le dialogue se poursuivait entre les deux parties.

Le 2 juillet, le DG disait avoir bon espoir de s'entendre rapidement avec Galchenyuk. «On est seulement le 29 juillet, a-t-il dit hier. Selon moi, c'est encore "rapidement".»

Ainsi, il est encore trop tôt pour envisager un scénario où Galchenyuk pourrait rater le début du camp d'entraînement en raison d'un différend salarial.

De la même façon, Bergevin soutient qu'il est trop tôt pour cibler le moment où Max Pacioretty amorcera sa saison. «Pour l'instant, tout se déroule comme prévu», s'est-il contenté de dire à propos de la blessure à un genou subie par l'Américain le 9 juillet. Sa période de convalescence était évaluée à 12 semaines.