S'il y a une saison parfaite dans la NFL cette année ce sont les Panthers de la Caroline qui la réussiront. Les Patriots de la Nouvelle-Angleterre ont laissé filer une avance de 14 points au quatrième quart et ont perdu 30-24 en prolongation, hier soir, à Denver.

Les Patriots ont marqué les 14 premiers points du match et menaient, 21-7, au début du quatrième quart. De la façon dont Brock Osweiler et l'attaque des Broncos avaient joué jusque-là, leurs chances de revenir dans le match semblaient à peu près nulles.

> Le sommaire du match Patriots-Broncos

Mais l'allure de la rencontre a complètement changé lorsque la recrue Chris Harper a échappé un botté de dégagement et que les Broncos ont récupéré le ballon. C.J. Anderson a inscrit un majeur de 15 verges peu de temps après et les Broncos ont ajouté 10 autres points pour prendre les devants pour la première fois du match, 24-21, avec un peu plus d'une minute à disputer en temps réglementaire.

Tom Brady et les Patriots sont parvenus à forcer la tenue d'une prolongation avec une poussée tardive, qui s'est terminée par un placement de 47 verges de Stephen Gostkowski sur le dernier jeu du quatrième quart. Les Patriots ont toutefois été incapables d'avancer avec le ballon au début de la prolongation, puis Anderson a mis fin au match en réussissant son deuxième touché de la soirée, une trotte de 48 verges.

En plus de voir leur rêve d'une saison parfaite partir en fumée, les Patriots ont perdu un autre joueur-clé. Rob Gronkowski a subi ce qui semble être une blessure sérieuse à un genou. L'ailier rapproché grimaçait de douleur pendant que les soigneurs des Patriots examinaient son genou.

Les Patriots ont déjà perdu les services de Julian Edelman, de Dion Lewis et d'Aaron Dobson pour le reste de la saison régulière, et Danny Amendola a raté le match d'hier. Il va sans dire que la perte de Gronkowski affaiblirait considérablement les Patriots, qui ne détiennent plus qu'une avance d'un match sur les Broncos et les Bengals de Cincinnati au sommet de la conférence Américaine.

Le secondeur Dont'a Hightower s'est également blessé à un genou et n'est pas revenu au jeu. Bill Belichick et sa troupe doivent bien se demander ce qu'ils ont pu faire aux dieux du ballon ovale pour être frappés par une telle avalanche de blessures.

L'opportunisme de Wilson

Luttant pour une place en séries dans leur conférence respective, les Steelers de Pittsburgh et les Seahawks ont offert tout un spectacle, hier, à Seattle. Un match intense, qui nous a rappelé que les séries éliminatoires approchaient rapidement.

L'avance a changé de mains à sept reprises dans la victoire de 39-30 des Seahawks.

> Le sommaire du match Steelers-Seahawks

Grâce à ce gain, l'équipe de Pete Carroll occupe actuellement le sixième rang de la Nationale et participerait aux séries si la saison se terminait ce matin. À l'inverse, les Steelers rateraient le tournoi après avoir subi leur cinquième défaite de la campagne.

Les Seahawks n'ont jamais accordé plus de verges à un passeur au cours de leur histoire qu'ils l'ont fait hier, alors que Ben Roethlisberger en a récolté 456. Le quart-arrière n'a toutefois lancé qu'une seule passe de touché et a été victime de deux interceptions. Frappé solidement à quelques reprises en fin de match, Roethlisberger n'a pas pris part à la dernière série offensive des siens, mais l'issue de la rencontre était déjà décidée à ce moment.

Alors que Roethlisberger empilait les verges, Russell Wilson accumulait les passes de touché. Le quart des Seahawks en a lancé cinq, dont trois à Doug Baldwin. Les deux joueurs ont réussi le jeu qui a achevé les Steelers dans les dernières minutes du quatrième quart. En situation de troisième essai et neuf verges à franchir alors que la marque était de 32-30, Baldwin a inscrit un majeur de 80 verges. Merci, bonsoir!

Le front défensif et les secondeurs des Steelers ne sont pas vilains, mais leur tertiaire est pleine de trous. Le demi de coin Antwon Blake et le demi de sûreté Will Allen, notamment, ne sont manifestement pas de calibre des joueurs partants de la NFL. Presque chaque fois que Wilson avait besoin d'un long jeu, il l'a obtenu avec facilité.

La tertiaire des Seahawks en a arraché, elle aussi. Mais contrairement à celle des Steelers, l'unité a réussi quelques jeux importants, dont la première interception de la saison de Richard Sherman.

L'auteur de ces lignes a encensé Antonio Brown à profusion dans notre numéro de samedi, mais hier, l'ailier espacé a été menotté par Sherman et n'a totalisé que 6 attrapés pour 51 verges. Sherman a bien utilisé son gros gabarit et n'a presque jamais donné de coussin à Brown.

Ce n'est ni Brown ni Martavis Bryant qui a été le meilleur receveur des Steelers, mais plutôt Markus Wheaton. L'ailier espacé, qui dispute sa troisième saison, a capté 9 passes pour 201 verges et un touché. Les Steelers possèdent une impressionnante brochette de joueurs en attaque, mais ne représenteront pas une vraie menace tant et aussi longtemps que leur défense sera aussi faible.

Quant à la défense des Seahawks, elle n'est plus aussi redoutable qu'elle l'a été de 2012 à 2014. Leurs adversaires n'hésitent pas à attaquer les deuxième et troisième demis de coin de l'unité et obtiennent généralement du succès.

Les demis de sûreté Earl Thomas et Kam Chancelor font ce qu'ils peuvent, mais les départs de plusieurs demis de coin (Brandon Browner, Byron Maxwell et Walter Thurmond) depuis deux ans ont fini par rattraper les Seahawks, qui devront se fier davantage à Wilson et à l'attaque dans les prochaines semaines.

Et le travail de Wilson sera un peu plus difficile sans Jimmy Graham. L'ailier rapproché s'est blessé à un genou, hier, et Carroll a indiqué qu'il serait opéré et raterait le reste de la saison. C'est malheureux, car Graham semblait de plus en plus à l'aise dans l'attaque des Seahawks.

Les bourdes de Rex

Rex Ryan s'est plaint qu'il n'avait pas pu voir certaines reprises vidéo sur l'écran du Arrowhead Stadium, hier. Mais le pilote des Bills de Buffalo n'a que lui-même à blâmer pour la défaite de son équipe, qui s'est inclinée, 30-22, devant les Chiefs.

> Le sommaire du match Bills-Chiefs

Ryan n'a pas contesté la décision des arbitres après un attrapé de 37 verges de Jeremy Maclin, alors qu'on a clairement vu que le ballon avait touché au sol. L'entraîneur-chef a toutefois contesté une passe incomplète alors qu'il croyait que son receveur Robert Woods avait maîtrisé le ballon, ce qui n'était pas le cas. Un jeu de sept verges au milieu du terrain...

Puis, lors de la dernière série offensive des Bills, Ryan a opté pour ne pas contester un attrapé de Chris Hogan qui aurait donné un premier essai à son équipe. Les arbitres s'étaient de toute évidence trompés en jugeant qu'il s'agissait d'une passe incomplète. Les chances de l'emporter des Bills se sont envolées deux jeux plus tard.

Les chances des Bills de participer aux séries se sont probablement envolées, elles aussi. Ryan n'avait-il pas promis que son équipe serait du tournoi éliminatoire au début de la saison? C'est un peu ça, Rex Ryan. Beaucoup de paroles et d'excuses et très peu de résultats.

> Consultez tous les résultats de dimanche dans la NFL