Devant les révélations «extrêmement dérangeantes» de La Presse et d'autres médias, le Comité olympique canadien (COC) a décidé d'élargir l'enquête lancée sur son président, Marcel Aubut.

«Par conséquent, nous étendons nos enquêtes à un examen détaillé de toute plainte, formelle ou non, qui sont portées à notre attention. Nous encourageons toute personne ayant une préoccupation à communiquer avec le COC», souligne l'organisme dans un communiqué diffusé vendredi après-midi.

Le COC a annoncé mercredi que son président se retirait le temps d'une enquête menée par l'ancien juge en chef de la Cour supérieure du Québec François Rolland. Le COC soulignait avoir reçu une «plainte formelle» d'une employée qui soutient avoir subi du harcèlement de Me Aubut. Aucune enquête criminelle n'a été évoquée dans cette affaire.

La Presse a dévoilé vendredi matin que l'organisation savait depuis 2011 que son président avait des comportements déplacés avec des subordonnées. Dans une lettre signée de sa main, l'ancien chef de la direction du COC Jean R. Dupré avait même prévenu Marcel Aubut de ne plus «toucher» les employées, de cesser de faire devant elles des «allusions sexuelles» ou de les «embrasser», hormis des bises en guise de salutation.

La lettre confidentielle a été obtenue par La Presse.

Alors que l'enquête annoncée mercredi ne devait se concentrer que sur une plainte formelle, le COC annonce donc la mise en place d'une seconde enquête qui va se pencher sur toutes les autres allégations.

«Nous sommes très préoccupés par les allégations qui ont été faites et sur le bien-être de ceux qui pourraient être affectés. Nous nous engageons à prendre toutes les mesures nécessaires à la suite des conclusions de M. Rolland ou de toute autre conclusion.»