Une fusée russe Proton porteuse d'un satellite britannique Inmarsat-5F3 a décollé avec succès vendredi du cosmodrome de Baïkonour, le premier lancement réussi d'une fusée de ce type depuis la perte d'un satellite mexicain en mai.

Le Proton-M a décollé avec succès à 17h44 (7h44 heure de l'Est) du cosmodrome de Baïkonour, au Kazakhstan.

«Le lancement s'est déroulé comme prévu. Tous les systèmes opèrent remarquablement bien», a déclaré à l'AFP un porte-parole de l'agence spatiale russe Roskosmos, Igor Bourenkov.

Ce lancement est le premier depuis la perte d'un satellite de télécommunications mexicain lors de l'échec du lancement de sa fusée porteuse Proton-M en mai.

Selon le centre Khrounitchev, qui produit les fusées Proton-M, cet échec était dû à «une panne du moteur du troisième étage de la fusée, en raison de l'augmentation des charges de vibration provoquées par un déséquilibrage du rotor de la pompe turbo liée à la dégradation des propriétés de ses matériaux à haute température».

Le Centre Khrounitchev a assuré avoir résolu le problème, mais cet échec, combiné à la perte d'un vaisseau cargo Progress censé ravitailler la Station spatiale internationale (ISS) fin avril, avait provoqué une crise dans le secteur spatial russe.

À la suite de ces déboires, Moscou a présenté un projet de réforme de l'industrie spatiale, prévoyant de transformer l'agence spatiale Roskosmos en entreprise publique, d'augmenter les salaires et de combattre la corruption.

Pour remplacer la Proton, la Russie a mis au point pour la première fois depuis l'éclatement de l'URSS une nouvelle fusée, Angara, plus moderne et utilisant des technologies plus propres. Les premiers tests ont eu lieu en 2014.