Le Conseil de sécurité de l'ONU a soutenu mardi l'appel du secrétaire général Ban Ki-moon pour une pause humanitaire au Yémen, et demandé à ce que des pourparlers de paix se tiennent le plus rapidement possible.

Les 15 membres du Conseil se sont dits, dans une déclaration commune, «profondément déçus» que les discussions prévues à Genève la semaine dernière aient été reportées.

L'annonce d'une nouvelle date pour ces pourparlers, potentiellement autour du 10 juin, est imminente, a confié une source diplomatique à l'AFP.

Les membres du Conseil ont «appuyé l'appel du secrétaire général de l'ONU pour le prolongement d'une pause humanitaire pour permettre d'atteindre le peuple yéménite de manière urgente», a poursuivi le communiqué.

Une pause humanitaire de cinq jours avait permis en mai aux ONG d'apporter de l'aide aux civils pris dans les combats qui morcellent le Yémen entre les forces gouvernementales soutenues par la coalition menée par l'Arabie saoudite et la rébellion chiite houthie, soutenue par l'Iran.

«Ces consultations à Genève doivent se tenir sans conditions préalables», a ajouté le porte-parole de l'ONU Stéphane Dujarric.

Le Yémen a sombré dans le chaos depuis que les rebelles houthis ont pris la capitale Sanaa en septembre et avancé vers Aden, au sud, forçant le président Abd Rabbo Mansour Hadi à l'exil en Arabie saoudite.

La monarchie du Golfe a, depuis, constitué une coalition, principalement constituée de pays arabes, qui mène depuis le 26 mars une campagne de bombardements aériens contre les Houthis.

Le conflit a fait près de 2000 morts et poussé plus de 545 000 personnes à quitter leur foyer, selon l'ONU.