Les six pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) ont salué samedi le texte de l'Union européenne excluant les territoires occupés de sa coopération avec Israël, espérant que cette décision allait bénéficier aux efforts de paix.

Ces lignes directrices, publiées vendredi au Journal officiel de l'UE, prévoient qu'à partir de 2014, tous les accords avec Israël portant sur une aide de l'UE devront spécifier qu'ils ne s'appliquent pas aux territoires occupés par Israël depuis 1967 (Cisjordanie, Jérusalem-Est, bande de Gaza et le Golan).

Des observateurs ont souligné le risque que cela entraîne une crise sérieuse entre l'Union européenne et Israël.

Les pays du CCG «saluent la décision de l'Union européenne, espérant qu'elle va soutenir les efforts internationaux destinés à faire redémarrer les négociations de paix entre Palestiniens et Israéliens, et pousser Israël à mettre fin à son occupation des territoires palestiniens», a indiqué le secrétaire général du CCG, Abdellatif Zayani.

M. Zayani a décrit la décision comme «sage et reflétant la position solide de l'UE qui rejette la politique de colonisation d'Israël et sa confiscation de territoires palestiniens en violation évidente de tous les accords, lois internationales, et résolutions de l'ONU.»

La colonisation dans les territoires occupés par Israël depuis la Guerre des Six jours en 1967 est illégale au regard des textes internationaux, et constitue l'une des principales pierres d'achoppement entre Israël et les Palestiniens.

Vendredi, le secrétaire d'État américain John Kerry a annoncé que les négociateurs israéliens et palestiniens étaient parvenus à un accord de principe ouvrant la voie à une reprise des négociations directes, interrompues depuis trois ans.

Le CCG compte six membres: Bahreïn, le Koweït, Oman, le Qatar, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis.