Une source gouvernementale serbe a déclaré mardi à l'AFP que Belgrade offrait un poste à l'ancien patron du Fonds monétaire international (FMI) Dominique Strauss-Kahn, une information aussitôt démentie par une source dans l'entourage de M. Strauss-Kahn.

«Nous lui avons parlé (à M. Strauss-Kahn, ndlr) concernant un poste, mais rien n'est encore certain. Nous n'avons établi qu'un premier contact, mais c'est beaucoup d'argent», a déclaré la source gouvernementale, en faisant allusion à la rémunération exigée par M. Strauss-Kahn pour ses services.

Selon le quotidien serbe Danas, les autorités serbes auraient proposé à M. Strauss-Kahn un poste de conseiller auprès du gouvernement, lequel devrait être remanié dans les prochaines semaines.

Ce remaniement, après un an de travail, devrait permettre au gouvernement de se concentrer sur les négociations d'adhésion à l'Union européenne ainsi que sur un redressement économique de la Serbie.

Toutefois, une source dans l'entourage de M. Strauss-Kahn a démenti l'existence de contacts entre l'économiste et les autorités serbes.

«Intox. Je ne sais pas de quoi il s'agit», a déclaré cette source à l'AFP.

Brillant économiste, Dominique Strauss-Kahn, 64 ans, a été contraint de démissionner du FMI après avoir été inculpé en mai 2011 d'avoir sexuellement agressé une femme de chambre guinéenne dans sa suite de l'hôtel Sofitel à New York.

Les poursuites pénales ayant par la suite été abandonnées, un accord amiable a été conclu plus d'un an après entre les deux parties pour éviter un procès au civil.

Depuis, Dominique Strauss-Kahn officie en tant que conférencier et consultant en France et à l'étranger. Il a déjà été accueilli dans ce cadre au Royaume-Uni, en Ukraine, au Maroc, en Corée du Sud.

La Serbie, qui a obtenu en juin le feu vert pour l'ouverture d'ici janvier de négociations d'adhésion à l'UE, a vu en 2012 son économie se contracter de 1,7%, tandis que le taux de chômage y a atteint 24%.