Les États-Unis ont reconnu jeudi faire face à une poussée « spectaculaire » du nombre d'apprentis djihadistes sur leur sol, de plus en plus jeunes et parmi lesquels on compte de plus en plus de femmes, le FBI ayant agi contre « des dizaines » d'entre eux cet été.

Ces annonces ont été réalisées par les trois principaux patrons de la lutte antiterroriste sur le territoire américain, entendus par une commission parlementaire au Congrès à Washington.

Identifier les personnes séduites par les thèses du groupe État islamique (EI) véhiculées sur l'internet est un « défi comparable à chercher des aiguilles dans une botte de foin de la taille du pays », a expliqué le directeur du FBI, James Comey.

« Il semble qu'elles soient de plus en plus en jeunes, avec davantage de filles - c'est-à-dire des femmes de moins de 18 ans -, perméables aux messages des réseaux sociaux », a-t-il ajouté.

« Cet été nous avons pisté des dizaines et des dizaines de personnes, dans tous les États-Unis, 24 heures sur 24, sept jours sur sept », a poursuivi le chef du FBI. « Et nous avons perturbé les plans de beaucoup d'entre elles ».

« La taille de cette population a augmenté de façon spectaculaire ces 18 derniers mois », a de son côté assuré Nicholas Rasmussen, le chef du Centre national de contre-terrorisme américain.

De « moins de deux ou trois » en 2009, les affaires impliquant des apprentis djihadistes ont grimpé à une douzaine l'an passé et le nombre a déjà doublé en 2015, l'année n'étant pas achevée, a-t-il précisé.

« Le groupe État islamique a injecté une nouvelle énergie chez les extrémistes violents qui ont grandi sur le sol » américain, a ajouté M. Rasmussen, interrogé aux côtés de M. Comey et du ministre américain de la Sécurité intérieure, Jeh Johnson.