L'homme soupçonné d'avoir enlevé, retenu en otage et violé trois jeunes femmes pendant dix ans dans sa résidence de Cleveland a été jugé apte à subir son procès.

Un juge a déclaré, lors d'une audience mercredi, qu'un examen a déterminé qu'Ariel Castro est capable de comprendre les accusations qui pèsent contre lui et d'aider ses avocats à le défendre.

Par ailleurs, Ariel Castro s'est vu refuser mercredi l'autorisation de voir sa petite fille née en captivité.

À la fin d'une brève audience devant le tribunal, qui l'a déclaré apte à être jugé, l'ancien chauffeur de bus au chômage a demandé au juge s'il pouvait «voir (son) enfant», c'est-à-dire sa petite fille de 6 ans née durant la captivité de sa mère, Amanda Berry.

«Je n'autoriserai pas cela», a déclaré le juge Michael Russo. «Je pense que ça ne serait pas approprié».

Ariel Castro, 52 ans, encourt la peine de mort s'il est reconnu coupable de meurtres aggravés, pour avoir notamment provoqué la fin de la grossesse de l'une de ses captives notamment en la frappant au ventre.

Durant l'audience de mercredi, l'accusé, qui est en surveillance anti-suicide depuis son incarcération, a gardé la tête baissée et a marmonné quelques réponses.

Début juin un grand jury avait retenu 329 chefs d'accusation contre le tortionnaire, dont ceux d'enlèvement, de viol et de meurtre aggravé. Une semaine plus tard, l'accusé avait plaidé non coupable.

Castro avait été arrêté début mai après qu'une de ses victimes, Amanda Berry, 27 ans, fut parvenue à s'enfuir de la maison où elle était retenue en compagnie des deux autres jeunes femmes, Michelle Knight, 32 ans, et Gina DeJesus, 23 ans.

Avec elles vivait également la fille d'Amanda Berry, Jocelyn. Des analyses ADN ont confirmé qu'Ariel Castro était bien son père.

Les autorités l'accusent d'avoir enlevé ses victimes entre 2002 et 2004, quand elles étaient âgées de 14, 16 et 20 ans.

Le procès doit débuter le 5 août, mais le juge a prévenu que des délais ne sont pas impossibles.

- Avec AFP