Sept membres de la famille du petit Syrien Aylan Kurdi, dont la photo gisant noyé sur une plage turque avait ému le monde cet été, ont obtenu le droit d'asile au Canada, rapporte la télévision CBC vendredi.

La tante du petit Aylan, Teema Kurdi, qui vit près de Vancouver a indiqué que les services canadiens de l'immigration l'ont avertie de «l'approbation» du statut de réfugiés pour l'oncle d'Aylan, son épouse et leurs cinq enfants.

«Cela va se faire», a-t-elle déclaré à la télévision publique canadienne. Les services de l'immigration «vont les faire venir».

Le Canada va engager dès la semaine prochaine un pont aérien pour acheminer 10 000 réfugiés syriens d'ici fin décembre, et 15 000 autres en janvier et février.

La photo déchirante d'Aylan, trois ans, retrouvé mort sur une plage de Turquie alors que sa famille tentait de rejoindre l'Europe, avait eu un écho particulier au Canada.

Sa famille avait en effet renoncé à demander l'asile au Canada après le rejet du dossier de l'oncle d'Aylan, de son épouse et de leurs cinq enfants.

Abandonnant le rêve de rejoindre Teema à Vancouver, les parents d'Aylan avaient alors décidé de se lancer dans la périlleuse traversée, qui a coûté la vie du petit garçon, de son frère et de leur mère. Le seul rescapé de la famille est le père d'Aylan, Abdallah.

Après la tragédie, l'agence fédérale Citoyenneté et Immigration Canada (CIC) avait expliqué que la demande d'asile de l'oncle et de la tante d'Aylan avait été refusée car «incomplète».

Ce rejet avait été motivé par l'impossibilité de présenter un passeport valide et une preuve officielle d'entrée en Turquie, ont précisé les Kurdi à CBC.

«J'étais en colère contre le gouvernement (canadien), mais maintenant, mon ressentiment s'est dissipé», a dit Abdallah Kurdi dans un reportage qui devait être diffusé vendredi soir sur CBC.

PHOTO ARCHIVES AP

La photo du petit Alan Kurdi a ému le monde entier en septembre.