La guérilla colombienne des Farc a présenté mardi à Cuba une liste de «10 propositions minimales» pour la fin du conflit en Colombie, dans le cadre des pourparlers à la Havane avec le gouvernement colombien.

Ces propositions ont été faites deux semaines après l'annonce d'un accord clé sur la justice, assorti de l'engagement des parties à signer la paix dans les six mois.

Elles visent selon les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) à garantir l'établissement d'«une paix stable et durable» dans le cadre d'un «processus intégral et simultané».

Parmi ces propositions, figure la création d'un «Plan national pour la fin du conflit», a annoncé la rébellion dans un communiqué lu devant la presse par Victoria Sandino, membre de l'équipe des négociateurs des Farc dépêchée à Cuba.

Elles comprennent également «la formalisation juridique de réformes et d'ajustements institutionnels» en vue de «la transformation des Farc en mouvement politique», de la «réforme de la politique de sécurité de l'État et du démantèlement de structures criminelles» telles que les milices paramilitaires.

Ont également été mentionnés par les Farc la constitution de «territoires spéciaux pour l'établissement de la paix», «un cessez-le-feu bilatéral» et des «garanties» pour la sécurité des guérilleros une fois démobilisés.

La guérilla a précisé qu'il reviendrait aux commissions de travail d'étudier ces propositions dans le détail.

Le 23 septembre dernier, gouvernement et rébellion ont conclu un accord judiciaire, pierre angulaire d'un accord de paix définitif que les deux parties entendent parapher d'ici au 23 mars 2016.

Ouvertes en novembre 2012, les négociations de la Havane ont déjà permis de régler trois des six points figurant à l'ordre du jour.

Une fois achevé le volet «réparation aux victimes» qui inclut la justice, deux autres thèmes restent à négocier  : l'abandon des armes et la ratification d'un accord de paix définitif.

Le conflit en Colombie, le plus ancien en Amérique latine, a fait en un demi-siècle quelque 220 000 morts, impliquant guérillas d'extrême gauche, forces armées régulières et paramilitaires d'extrême droite.