Les actes de violence et de vandalisme antisémites ont augmenté de 30% dans le monde et en particulier en France l'an dernier, selon un rapport annuel publié dimanche par l'Université de Tel-Aviv.

«Une augmentation considérable du niveau de la violence et des actes de vandalisme contre des juifs a été enregistrée l'an dernier», souligne le rapport qui a recensé 686 actes de ce genre dans le monde contre 526 en 2011, soit une hausse de 3O%.

La France est le pays qui a connu le plus d'incidents antisémites (200), suivie par les États-Unis (99), la Grande-Bretagne (84) et le Canada (74), a ajouté le rapport publié peu avant le début des célébrations annuelles des victimes de la Shoah en Israël dimanche soir.

Le rapport estime que la montée des actes antisémites en France est en partie liée à l'assassinat de trois enfants juifs et d'un enseignant en mars 2012 devant une école juive à Toulouse par Mohamed Merah, un jeune Français d'origine algérienne tué ensuite lors d'un assaut de la police.

«Cet attentat a provoqué une vague d'incidents violents contre des objectifs juifs, surtout en France», poursuit le rapport.

Le document souligne également que les formations d'extrême droite ont exploité les difficultés économiques en Europe pour faire avancer leur programme «clairement antisémite».

«En Hongrie, en Grèce de même qu'en Ukraine, des représentants véhéments de ces partis se sont livrés à des incitations au sein de leur Parlement contre les communautés juives locales», a également déploré le rapport.

Par ailleurs, la branche israélienne du Centre Simon Wiesenthal a critiqué dimanche dans un rapport l'Australie et d'autres pays pour ne pas avoir agi avec suffisamment de vigueur pour traduire en justice les criminels de guerre nazis et leurs collaborateurs.

Seuls les États-Unis ont obtenu la meilleure appréciation pour cette campagne, suivis par le Canada, l'Allemagne, la Hongrie, l'Italie et la Serbie.

En revanche, l'Australie, l'Autriche, l'Estonie, la Lettonie, la Lituanie, l'Ukraine, la Norvège, la Suède et la Syrie ont obtenu la plus mauvaise appréciation, selon le centre Simon Wiesenthal, du nom d'un célèbre chasseur de nazis.