Plus de la moitié des primates dans le monde, parmi lesquels des singes, des lémuriens et des orangs-outans, sont au bord de l'extinction, ont indiqué mardi des experts internationaux réunis à Singapour.

Sur la liste des primates les plus menacés établie par ces experts figurent l'orang-outan de Sumatra (Indonésie), le singe-araignée brun (Colombie) et le Vari roux, le plus grand membre de la famille des lémuriens (Madagascar).

Leur existence périlleuse est due à la destruction de leur habitat, en particulier les incendies et coupes de bois dans les forêts tropicales, ainsi que la chasse pour la consommation et le commerce illégal.

Au total 703 espèces et sous-espèces de primates sont recensées dans le monde.

«Cette recherche met en exergue l'étendue du danger qui menace de nombreux primates dans le monde», a déclaré le primatologue Christoph Schweitzer, directeur du programme de conservation à la Société Zoologique de Bristol, en Grande-Bretagne.

«Nous espérons que cela va permettre d'attirer l'attention sur ces espèces de primates les moins connues, dont certaines sont probablement totale inconnues pour la plupart des gens», a-t-il ajouté.

M. Schweitzer a cité le lémurien nain des montagnes de Lavasoa - une espèce découverte il y a seulement deux ans - et le singe de Roloway du Ghana et de Côte d'Ivoire, dont les experts pensent qu'ils sont «très proches de l'extinction».

De nombreuses espèces de primates les plus hautement menacées vivent à Madagascar et au Vietnam, selon ces experts.

«En Afrique, les singes rouges colombes sont particulièrement menacés, de même que certains singes-hurleurs et singes-araignées d'Amérique du Sud. Toutes ces espèces sont relativement grandes et attirent l'attention, ce qui en fait des cibles prioritaires de chasse pour la viande», selon la même source.