La société TransCanada ne pourra utiliser des explosifs lors de sa campagne de sondages sismiques sous le fleuve Saint-Laurent.

C'est l'une des principales recommandations du comité d'experts mandaté par Québec afin d'encadrer les travaux préliminaires en vue de la construction du pipeline Énergie Est.

Ce projet de pipeline doit traverser tout le sud du Québec afin de relier l'ouest du pays à un port pétrolier à Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick.

Les travaux préliminaires ont pour but d'identifier les techniques qui seront employées pour traverser les cours d'eau.

TransCanada a demandé de procéder à des levés sismiques pour deux traversées: celle de la rivière Batiscan et celle du fleuve Saint-Laurent.

L'entreprise comptait utiliser des explosifs, mais le comité d'experts juge cette méthode trop risquée pour l'environnement.

«Seule l'utilisation des canons à air devrait être permise, tant dans la rivière Batiscan que dans le fleuve Saint-Laurent, et ce, pour deux raisons principales: leur potentiel de toxicité et le fait que d'autres techniques d'usage courant seraient plus appropriées d'un point de vue environnemental», note-t-on.

En outre, le comité recommande de respecter des périodes précises pour ces travaux, afin de ne pas nuire aux poissons, notamment le poulamon et le saumon.

La composition de ce comité a été approuvée par le Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE), qui se verra également confier l'évaluation des impacts du projet de pipeline lorsque celui-ci sera connu dans plus de détails.

Le ministre du Développement durable, de l'environnement et de la Lutte aux changements climatiques, David Heurtel, s'est réjoui par communiqué du contenu et de la qualité du rapport.

«Avec cet avis scientifique formulé par des spécialistes de haut niveau, le gouvernement dispose de repères rigoureux pour encadrer l'analyse des demandes de certificat d'autorisation visant les travaux préliminaires que souhaite mener TransCanada au Québec, a fait savoir le ministre Heurtel. Ainsi, nous pourrons assurer à la population que le traitement de ces demandes sera exécuté selon les plus hauts standards et dans le respect des lois québécoises en matière de protection de l'environnement.»