N'ayez crainte, je ne «divulgâcherai» presque rien du tout dernier épisode de Mad Men, qui a été relayé dimanche soir par la chaîne câblée AMC.

L'admirateur enthousiaste - mais critique, quand même - de Mad Men en moi a été très satisfait de la façon dont les personnages ont quitté leur agence de pub de l'avenue Madison, à New York. Le créateur de cette superbe série, Matthew Weiner, a habilement noué les destins de Roger, Peggy, Betty, Joan, Sally et Pete. Pas de fin ouverte ici, Dieu merci: le téléspectateur a su ce qui pendrait au bout du nez des publicitaires fictifs qu'il a suivis religieusement pendant sept saisons, étalées sur huit ans.

Et le suave Don Draper, l'antihéros de Mad Men, a abandonné ses groupies sur un moment délicieusement cynique. Naïvement, nous pensions tous que le grand Don avait enfin trouvé la paix intérieure et calmé sa crise existentielle permanente dans une communauté granole de Big Sur, sur la côte centrale de la Californie. Que non! Les belles valeurs d'entraide qu'il a découvertes au sein du mouvement hippie lui ont plutôt servi à concocter une des publicités les plus iconiques de la télévision américaine. La rédemption de Don Draper attendra. Il faut vendre du Coca-Cola.

Cette finale a réuni tous les éléments pour plaire aux Madmaniaques: des éléments de comédie romantique, un mariage inattendu, un rêve hollywoodien de millionnaire et toujours ce réalisme troublant à propos de l'impossible conciliation travail-famille pour les femmes de cette époque.

Au même titre que des classiques comme The Wire, Six Feet Under et The Sopranos, on se souviendra longtemps de l'influence exercée par Mad Men sur la culture populaire. À commencer par la mode des vêtements rétros que cette télésérie a inspirée, de même que l'engouement pour le design des années 60 et ses meubles modernistes. En sifflant cocktail par-dessus cocktail, Roger Sterling et Don Draper ont aussi contribué à l'essor de la mixologie.

Mad Men n'a jamais pris ses fans pour des imbéciles et a constamment sollicité leur intelligence. On regardait cette série comme une oeuvre d'art: en scrutant ses moindres détails et en décortiquant les intrigues jusqu'à la moelle.

Cette série d'époque, qui a inspiré une kyrielle de clones à la Pan Am du réseau ABC, a dépeint avec une précision maniaque l'univers des publicitaires new-yorkais entre 1960 et 1970. C'était de la télé sophistiquée, raffinée et brillante.

Bien sûr, l'indolence et la lenteur de Mad Men ont rebuté plusieurs téléspectateurs, qui râlaient: «Il ne se passe jamais rien dans un épisode, ça m'ennuie.» Ça peut se comprendre. Actuellement, ce sont les séries à revirements spectaculaires comme Game of Thrones ou Scandal qui enflamment les réseaux sociaux. Mad Men, c'était une longue chronique nuancée et truffée de subtilités. Ça se savourait tout doucement.

Les personnages féminins vus dans Mad Men ont été parmi les plus fascinants du petit écran depuis ceux de Sex and the City. Ambitieuses, mais freinées par le sexisme ambiant et la discrimination en milieu de travail, nos Mad Women en ont arraché mais elles ont, en fin de compte, décroché ce qu'elles voulaient. Mais à quel prix?

Aux États-Unis, l'écoute moyenne de Mad Men a tourné autour de deux millions de téléspectateurs par épisode, ce qui demeure extrêmement modeste, soyons honnête. Par contre, la valeur de l'héritage de cette émission influente est inestimable.

Si vous suivez Mad Men à Télé-Québec, vous verrez les adieux de Don Draper et ses acolytes à la fin de l'été. Les nouveaux épisodes repartent le mercredi 22 juillet à 20h.

On garde Annie!

Moins d'un an après son divorce professionnel d'avec la superstar de Charlemagne, la styliste québécoise Annie Horth a réintégré l'entourage de Céline Dion ce week-end à l'occasion du gala des Billboard Music Awards, tenu à Las Vegas.

C'était le premier contrat d'Annie Horth avec la chanteuse depuis la dissolution de leur association, survenue au printemps dernier. Sur le tapis rouge déroulé à l'hôtel MGM Grand, l'interprète de Loved Me Back to Life a provoqué une pétarade de flashs avec sa magnifique robe en cuir vert signée Thierry Mugler et ses sandales sexy. Les jambes de Céline Dion, longues et bronzées, lui ont quasiment volé la vedette.

Clairement, la touche élégante et chic d'Annie Horth a de nouveau fait des miracles pour l'image publique de la diva. Est-ce que la super styliste a réintégré «Team Céline» pour de bon? Mystère. Jointe hier, Annie Horth a préféré ne pas commenter. Les raisons officielles de son départ et de son retour demeurent nébuleuses.

Mais tant qu'Annie Horth veillera au grain, vous pouvez être certain que notre Céline nationale ne posera plus dans les bras d'une statue géante en plâtre du Caesars Palace comme elle l'a fait l'été dernier. C'était d'une quétainerie sans nom, dont Annie Horth s'était dissociée publiquement.