Des hommes superhéroïques à l'écran, il y en a des masses. Des superhéroïnes, on en voit un peu moins, mais il y a quand même Catwoman, les filles de Charlie's Angels, Lara Croft... Dans No Escape, c'est une petite famille de la classe moyenne qui est propulsée dans le feu de l'action. Sans cape ni combinaison de Superman, mais armé d'une tonne de courage, Owen Wilson y défend le rôle d'un bon papa prêt à tout pour arracher les siens aux griffes de terroristes assoiffés de vengeance.

«Le fait d'être moi-même père de deux enfants m'a bien aidé pour ce rôle. Je sais qu'il faut toujours garder un oeil sur les enfants, pour ne pas qu'ils se blessent. Cet instinct de protection est très fort, chez un parent», évoque Owen Wilson, que La Presse a rencontré dans la suite d'un hôtel de Los Angeles.

Un voyage de tourisme en Thaïlande, qui n'a pas mal tourné, mais a été assombri par la menace de troubles politiques, a inspiré au réalisateur John Dowdle ce scénario riche en émotions fortes, dans lequel des expatriés sont la proie de rebelles meurtriers.

Pour tourner No Escape, Dowdle et son équipe se sont installés en sol thaïlandais, lieu qui a fortement teinté le jeu d'Owen Wilson. Et dans ce récit d'anticipation, l'eau potable est l'enjeu principal, thème qui fait écho à la sécheresse qui, depuis des mois, plombe la Californie.

«Nous devions tourner dans un lieu exotique, parce que l'Asie est littéralement un personnage du film. Puisque tout m'apparaissait si étranger, je n'ai pas eu à jouer le dépaysement. La Thaïlande est vraiment différente de tous les endroits que j'ai visités dans ma vie, avec ces gens sans casque au guidon de leur moto et des trucs amusants, comme les camions à l'effigie de Kenny Rogers!»

Solidaires dans la terreur

Dans No Escape, Owen Wilson et Lake Bell interprètent Jack et Annie Dwyer, qui, avec leurs deux petites filles, s'installent en Asie du Sud-Est pour le travail. À leurs côtés, Pierce Brosnan campe un baroudeur excentrique au passé mystérieux. Quelques instants après avoir posé leurs valises, les Dwyer constatent la présence de tanks dans les rues et se rendent compte que leurs têtes d'Américains sont mises à prix.

L'intensité tragique du scénario et la présence de petites filles dans l'action donnent lieu à des scènes troublantes qui feront mal aux coeurs sensibles. Owen Wilson concède qu'à certains moments, des situations évoquent des scènes du Choix de Sophie.

«Ce qui m'a plu, en lisant le scénario, c'était le fait que le personnage de Jack ne sauve pas le monde en sautant d'un avion de chasse. Il accomplit des prouesses que mon propre père aurait faites s'il s'était trouvé dans de telles situations. Mon personnage n'est ni très fort ni très rapide. Il essaie juste de faire ce que n'importe quelle bonne personne ferait.»

Zoolander 2

En présence d'Owen Wilson, il est impossible de ne pas faire allusion à Zoolander 2, qu'attendent avec impatience les fans de ce film culte (prévu au début de l'année 2016).

L'homme derrière Hansel, le mannequin blond surfeur, est très amusé (et étonné) qu'on lui parle si souvent de ce rôle. «C'est curieux, parce que Zoolander n'a pas marché si fort à sa sortie. Mais chaque fois que j'ai voyagé en France, en Italie, en Espagne, au Brésil et même au Mexique, c'est le personnage auquel on m'associait le plus souvent.»

En comique ou en héros père de famille, Owen Wilson aime se réinventer au gré de ses choix, toujours menés par son intuition.

«Ce que je recherche, quand je lis un scénario, ce n'est pas quelque chose qui va nécessairement m'amener à faire quelque chose de différent. Peut-être parce que je n'ai pas été formé comme acteur, que je ne suis pas doué pour prendre un accent, je recherche avant tout des rôles qui vont m'amener à faire un bon travail.»

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No Escape prend l'affiche le 26 août. Les frais de voyage ont été payés par VVS Films.