Sam Elliott est le roi des cow-boys, son parcours à l'écran le prouve. Anna Paquin, elle, est la fille qui a assez de cran pour flirter avec les monstres de True Blood. Eh bien, ils se font «monstres/cow-boys» en prêtant leur voix aux tyrannosaures de The Good Dinosaur. La Presse a parlé de cette expérience avec eux.

CV animé

Sam Elliott: «[Grâce à cette voix d'outre-tombe que l'on a entendue dans des publicités et en narration de documentaires], j'ai été un chien dans Marmaduke, une vache dans Barnyard, Kaa le python dans The Adventures of Mowgli, et je serai bientôt un yak dans Rock Dog

Anna Paquin: «J'ai surtout fait des voix dans les versions américaines d'anime japonais Steamboy et Sheeta dans The Castle in the Sky]. C'était à une époque où je faisais du théâtre et, je dois l'avouer, le doublage permettait de payer le loyer.»

Le tyrannosaure en eux

Sam Elliott: «Avant d'être un tyrannosaure, Butch est un père, et c'est ce qui m'a interpellé. C'est comme ça que j'ai trouvé le dinosaure en moi. Il est un père parfait, et jouer ce genre de personnage, tellement meilleur que je ne le suis, me donne envie de retourner en arrière et d'élever de nouveau Cleo [sa fille, qui a 29 ans].»

Anna Paquin: «Oh, le tyrannosaure en moi n'était pas loin et n'a pas été difficile à trouver! Parce qu'être Buckley, ce n'est pas être la petite fille sage qui fait son possible pour agir comme une grande fille. Ce n'est pas être la fille dans un coin, en robe de bal, qui attend qu'un garçon la découvre ou la sauve. C'est une dure à cuire. J'aime ce modèle-là. Moi, j'aime boxer!»

La première fois

Sam Elliott: «Le premier dessin animé que j'ai vu, ça devait être Fantasia. Y retrouver Mickey, entendre cette musique, c'était époustouflant. Mais le film d'animation que j'ai vu le plus souvent, ça doit être The Little Mermaid, à cause de Cleo. Nous regardions aussi beaucoup de vieux dessins animés avec elle, à la maison, et elle était fascinée par Pinocchio... parce que le poisson rouge s'appelle Cleo.»

Anna Paquin: «Je crois que mon premier film d'animation a été 101 Dalmatians. Je n'en suis pas sûre parce qu'en quittant le cinéma, j'ai fait une mauvaise chute et je me suis ouvert le front jusqu'à la base du nez. Ça, c'est clair dans ma mémoire!», fait celle dont les jumeaux Poppy et Charlie ont tout juste 3 ans, n'ont pas encore goûté à l'animation au grand écran, mais sont par contre en pleine «phase dinosaures».

La sélection (quasi) naturelle

Sam Elliott: «Je ne pense pas que ces gens [ceux de Pixar] engagent des acteurs parce qu'ils peuvent rapporter aux guichets, mais parce qu'ils sont les meilleurs pour le rôle. C'est ce qu'il faut se dire pour, ensuite, se laisser guider par le réalisateur même si on travaille dans le vide, à partir de presque rien - dans ce cas, une illustration montrant de quoi les tyrannosaures auraient l'air.»

Anna Paquin: «Ça a été un processus différent de ce que j'avais connu en doublage, où je faisais une voix dans un film déjà terminé. Il fallait penser technique, coller aux mouvements des lèvres, etc. Il y avait plus de création impliquée ici», fait celle qui a toutefois failli passer à côté de l'expérience: elle voyageait en Nouvelle-Zélande avec son mari et leurs enfants, ne consultait pas ses courriels et n'a donc vu l'invitation du studio que lorsque son agent s'est étonné de constater qu'elle ne répondait pas.

PHOTO AFP

Anna Paquin