Le syndicat français des producteurs, diffuseurs et gérants de salles de spectacles musicaux a réclamé mardi un plan de soutien au secteur de 50 millions d'euros pour faire face aux conséquences des attentats de Paris et aux dépenses accrues de sécurité.

«Aujourd'hui, les garanties de sécurité et le modèle économique du secteur du spectacle sont à revoir», a souligné le syndicat Prodiss, en évoquant tout à la fois les «nouvelles dispositions à mettre en place» en matière de sécurité, «la baisse des ventes de billets constatée sur la semaine post-attentats» et les «annulations de spectacles».

«À ce titre», il s'est félicité de la mise en place par les pouvoirs publics d'un fonds d'urgence de 4 millions d'euros après les attaques du 13 novembre, qui ont fait 130 morts dont 90 dans la salle de concerts du Bataclan.

«Mais l'onde de choc nécessite un plan de soutien d'envergure à moyen terme du gouvernement: en effet, pour pallier l'impact, le syndicat évalue ses besoins à 50 millions d'euros», a-t-il estimé dans un communiqué.

Une semaine après les attentats, le Prodiss avait fait état vendredi d'une chute d'environ 80% des ventes de billets de concerts de musique actuelle et de variétés par rapport à aux chiffres habituellement constatés à cette période de l'année.

En solidarité avec les victimes des attaques et leurs proches, le syndicat a «recommandé» lundi «à ses adhérents qui le souhaitent, d'abonder un fonds d'aide, par exemple sur la base d'un euro sur chaque billet vendu en décembre».

Il s'est aussi engagé à «accompagner l'ensemble de ses adhérents (...) dans la mise en place des mesures de sécurité qui seront nécessaires» et avance l'idée de «proposer le billet nominatif, qui permettra de faciliter les contrôles d'identité aux entrées des salles».