En 1959, 12 ans après l'indépendance de l'Inde, Calcutta est en mutation et les Indiens accèdent à des postes importants. L'Anglo-Indien Robert Ryan n'accepte pas le changement et méprise profondément ceux qu'il nomme les «autochtones».

Il rêve de partir en Angleterre, «sa vraie patrie» où il n'a pourtant jamais mis les pieds. Sa soeur, maintenant installée en Angleterre, le prévient des difficultés, mais rien n'y fait.

Il abandonne son travail dans l'un des meilleurs cabinets juridiques de Calcutta pour préparer le départ de sa famille. Mais sa femme et ses deux filles considèrent l'Inde comme leur pays et résistent, ou refusent carrément de partir. Robert Ryan a soudain des doutes.

Le roman pose une question fondamentale: qu'est-ce que la patrie? Il fait aussi ressortir les particularités culturelles et les préjugés des différentes communautés. Chaque groupe fréquente son club privé et refuse les alliances étrangères.

C'est le premier roman de cette auteure qui est née et a grandi à Calcutta.

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Adieu Calcutta. Bunny Suraiya. Albin Michel. 294 pages.