Après la mort de Simon Beaudoin, à 90 ans passés, son fils Bruno fait le tri des vieux papiers conservés dans un coffre. Des documents qui permettent de retracer les principales étapes de sa carrière d'animateur de radio et de sa vie familiale, et qui font revivre l'époque de la guerre, l'âge d'or de la radio, la naissance de Radio-Canada...

Bruno revit ainsi une bonne partie de la vie de son père, et hésite à se séparer de l'urne qui contient ses cendres. Par ailleurs, dans l'au-delà, Simon cherche à établir un contact avec son fils, parle de ses rencontres avec l'esprit des gens qu'il a côtoyés et s'étonne de constater à quel point, vue de là-haut, «l'agitation humaine paraît dérisoire».

Les courts chapitres et l'alternance des voix mélangés aux articles de journaux, correspondance et anecdotes donnent du rythme. Une réelle tendresse entre le père et le fils filtre entre les lignes.

Simon et Bruno entretiennent l'espérance que les liens entre les êtres subsistent après la mort, mais il n'est même pas nécessaire d'y croire pour apprécier le cinquième livre de François Jobin.

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L'odeur des vieux papiers. François Jobin. À l'étage, 196 pages.