Vendredi, Ariane Moffatt fera sa rentrée montréalaise au Métropolis avec les chansons de son nouveau disque, 22h22. Un spectacle qu'elle a voulu à l'image de cette oeuvre plus introspective, créée en collaboration avec la femme de théâtre Marie Brassard.

«Marie n'est pas intervenue dans le pacing ou dans ce que je dis entre les chansons. Mais c'est elle qui a créé toute la scénographie, le contenu vidéo et l'atmosphère visuelle», dit la chanteuse. Les deux femmes ont travaillé plutôt en parallèle, et Ariane Moffatt a aimé l'ingéniosité de la metteure en scène et comédienne.

«Elle ne va pas prendre le premier truc qu'on voit partout. Elle réfléchit... et ça fait de belles réflexions de lumières!» Le résultat est une «extension onirique et un peu new age des sonorités de l'album. C'est cohérent», ajoute-t-elle.

Ariane Moffatt débarque au Métropolis avec déjà une douzaine de représentations dans le corps. Elle a eu amplement le temps de peaufiner ce spectacle composé à moitié de nouvelles chansons et à moitié de plus vieilles.

«C'est un de ceux qui me demandent le plus de temps à modeler. Peut-être parce qu'on est quatre au lieu de cinq. Mais il y a aussi une fragilité et une délicatesse dans la musique qui demandent que tout soit soupesé. On va plus dans la dentelle.»

Segments piano-voix, début plus intériorisé, même si Ariane Moffatt «groove» encore, ce spectacle est sûrement son plus «doux». Et la nouvelle maman a-t-elle la même énergie sur scène, malgré le manque de sommeil et les doubles quarts de travail?

«Oui! J'apprécie encore plus mon métier dans ces moments où je suis en contact avec le médium de mon art. Je me roule dedans... Mais ma vie est équilibrée et bien remplie. Je n'échangerais rien de ces petits matins où tout grouille. C'est nouveau et c'est parfait.»

Musique: Sufjan Stevens

Carrie&Lowell, le tout nouveau disque de l'auteur-compositeur-interprète américain, est intimiste et complètement transparent. De la grande chanson.

Télévision: Chef's Table

Série Netflix qui tire le portrait et le parcours de différents chefs dans le monde. La réalisation efficace met en relief les valeurs humaines derrière la cuisine de chaque chef et inspire à voir grand!

Arts visuels: David Altmejd

L'expo Flux de cet artiste visuel influent commence bientôt au Musée d'art contemporain (du 20 juin au 13 septembre). Retour au bercail en grande pompe pour un créateur impressionnant qui a su répandre les fruits de son imagination un peu partout dans le monde ces dernières années. Je ne manquerai pas ça!

BD: la BD de Soledad

Un ouvrage compilation hilarant et juste dans les textes comme dans les illustrations. Très girly... et très, très facile de se reconnaître dans la tête de cette Soledad Bravi.

Théâtre: festival TransAmériques

Dans le cadre du FTA qui commence le 23 mai et qui, à mon avis, est un des événements culturels les plus riches de Montréal, j'irai voir une bonne pièce irrévérencieuse dont le sujet m'intéresse: Age&Beauty Part 1: Mid-Career Artist/Suicide Note or&: -/, du créateur new-yorkais Miguel Gutierrez. J'aime le FTA, un événement audacieux, non conventionnel, rarement sans substance et qui brasse la cage.

Cinéma: Paddington

C'est complètement assumé, ça ne sert à rien de contourner le fait que c'est le genre de truc que je peux regarder avec grand plaisir en ce moment... même sans les enfants! Il y a une belle humanité dans ce film, avec ce petit ours qui vient tout déplacer dans la maison... c'est le cas de le dire! C'est charmant, et la direction artistique en met plein les yeux!