Il présentera Faut j'te raconte en grande première au Gesù mercredi soir. Et pour ce 10e spectacle en 30 ans de carrière, Michel Barrette est plus enthousiaste que jamais: en moins de 20 minutes d'entrevue, c'est un véritable condensé de son spectacle que le «raconteur» a exécuté!

Michel Barrette s'est entouré du chroniqueur Richard Martineau pour l'aider à décoder à sa manière une actualité toujours reliée à son expérience personnelle, mais aussi de son complice Louis-Philippe Rivard.

«Beaucoup de gens ont été surpris que Richard travaille avec moi sur les textes. Ses chroniques me provoquaient, me rejoignaient. J'avais fait une entrevue sur le suicide avec lui il y a quelques années et j'avais découvert l'homme derrière le chroniqueur. On est devenu chums. On s'est surpris des fois à savoir que nos discussions devenaient de l'écriture. J'ai trouvé formidable de travailler avec lui», explique Michel Barrette.

Ensemble, ils ont donc réussi à transformer l'anecdotique en véritables numéros d'humour mis en scène par Luc Senay.

«Au début du spectacle, je donne des exemples de faits vécus, qui n'ont pas besoin d'être écrits pour être drôles», précise l'humoriste.

De son accident cardiaque à Chicoutimi aux visites chez le médecin en passant par son fils ou la manière dont ses grands-parents (l'un sourd, l'autre aveugle) voient l'actualité, Michel Barrette livre ainsi de savoureuses tranches de vie. Dans la finale de son spectacle, il soumettra son public à un véritable exercice de défoulement général où il pourra sacrer en toute liberté.

«C'est le show que j'ai eu le plus de fun à faire depuis 30 ans. J'ai fini par comprendre que je peux être drôle. Je n'ai plus la même angoisse et j'ai du fun!», conclut-il.

Confidence:

«J'ai une rencontre mardi pour un projet télé qui augure très bien. Ça serait un format rencontre avec des personnalités, quelque chose de très sympathique!»

Questions, réponses

Q: Avec qui échangerais-tu de vie?

R: James Dean. Il a toujours été mon idole, j'ai la réplique exacte de la voiture dans laquelle il s'est tué et j'ai plein d'objets lui ayant appartenu. Alors j'aurais aimé voir ce que c'est de vivre 24heures dans sa peau, au moment où je pourrais le mieux ressentir l'impact du cinéma américain de l'époque, sûrement dans les 10 derniers jours de sa vie - tout en évitant l'accident!

Q: Qu'est-ce qui t'a donné le goût de faire ce que tu fais?

R: Je ne rêvais pas de faire ce métier-là quand j'étais jeune. Quand tu as 13 ans à Alma en 1970, tu regardes le Bye Bye avec Yvon Deschamps et Dominique Michel et tu ne peux pas t'imaginer qu'un jour, c'est toi qui vas être dans la petite boîte! Mais comme les gens autour de moi ont toujours ri de mes anecdotes, ils m'ont fait comprendre très jeune que c'était ce qu'il fallait que je fasse dans la vie.

Q: Un achat superflu et horriblement cher que tu as fait?

R: Cet achat-là, je l'ai fait 150 fois! Ce sont les 150 voitures de collection que j'ai possédées au cours de ma carrière. Est-ce qu'on a vraiment besoin de tout ça? Non! Est-ce qu'on est capable de me convaincre de m'en débarrasser? Non!

Q: Si tu devais te réincarner, qui serais-tu ou que serais-tu?

R: Je me réincarnerais en n'importe quoi qui me garderait près des miens. Je serais le chaton que mon petit garçon caresse tous les soirs pour rester près de lui.

Q: Une personne avec qui tu rêves de travailler?

R: Podz. J'aimerais qu'il me tape sur l'épaule et me dise qu'il a pensé à moi pour un rôle. À chaque fois que j'entends parler des personnes qui ont travaillé avec lui, elles sont toujours enchantées.

Q: Quel serait le titre de ta biographie?

R: Une vie à 200 à l'heure. Ou bien Tu m'aimes-tu? On fait beaucoup ce métier-là pour se faire aimer!