Le gouvernement Couillard a reculé sur son intention d'abolir les primes «majorées» des infirmières. En fin de semaine, déposant sa proposition globale à la table sectorielle de négociations, le comité patronal a rayé ces demandes pour permettre d'accélérer les discussions.

Dans le document, dont La Presse a pu prendre connaissance, on met de côté l'abolition de ces primes majorées pour le travail de nuit et de soir, pour les soins critiques. Québec rature aussi ses demandes pour maximiser le temps de présence des infirmières sur les lieux de travail, une série de revendications qui devaient se financer par l'abolition des primes.

En 2012, l'ensemble des primes représentait 272 millions pour les 80 000 infirmières. Les primes «majorées» qui étaient dans la cible du gouvernement représentent environ 100 millions par année, quelques milliers de dollars par syndiquées qui y ont droit.

Du côté patronal, on parle de «délestage» prévisible en cours de négociations par rapport aux demandes au début du processus.