Des vis manquantes, des colonnes gauchies et des poutrelles d'acier rouillées malgré le fait qu'elles étaient neuves n'ont été que quelques aspects de la construction d'un centre commercial du nord de l'Ontario destiné à subir une catastrophe, a appris mercredi une enquête publique.

John Kadlec, un ingénieur en structures ayant oeuvré au projet du centre commercial Algo, a parlé des mauvaises techniques de construction qu'il a pu observer il y a trois décennies. M. Kadlec a précisé n'avoir jamais rien vu de tel auparavant.

L'ingénieur a précisé qu'il avait envoyé des lettres au propriétaire de l'endroit pour l'avertir des erreurs.

La découverte de colonnes pas tout à fait droites a entraîné une solution inusitée dans le cadre de laquelle la compagnie de construction, York Steel, a enchaîné le bâtiment à une surface rocheuse avoisinante, a appris l'enquête.

Malgré les problèmes, M. Kadlec a finalement apposé la signature finale pour la construction du centre commercial, dont l'effondrement, l'été dernier, a tué deux femmes.

En se basant sur les rapports d'une compagnie d'inspection, l'ingénieur a dit avoir été satisfait du fait que les problèmes avaient «apparemment» été résolus.

L'avocat Joe Bisceglia, qui représente un autre ingénieur qui a plus tard inspecté le centre commercial, s'est montré incrédule devant l'approche apparemment nonchalante de M. Kadlec.

Celui-ci a défendu ses actions, affirmant qu'il faisait partie d'une équipe et que les décisions avaient été prises ailleurs.

À certains moments, le témoin a dit ne pas pouvoir se rappeler de certains événements, ou pouvoir répondre à certaines questions.

Les enquêteurs croient qu'un mélange d'eau et de sel de déglaçage a mené à la destruction des soudures de deux structures en acier, menant à un effondrement catastrophique du toit qui a projeté des débris sur les consommateurs et les employés.