Une chef de cabinet du gouvernement Couillard, Josée Guillemette, est en voie de devenir la candidate du Parti libéral du Québec (PLQ) dans Fabre, a appris La Presse.

Les quatre élections partielles, rendues nécessaires par la démission de députés, seraient déclenchées peu de temps après le scrutin fédéral du 19 octobre. Le vote aurait lieu fin novembre, potentiellement le 30, selon un scénario à l'étude au gouvernement.

Josée Guillemette est une militante libérale de longue date et la conjointe de Pietro Perrino, membre de la garde rapprochée de Philippe Couillard. Peu de temps après son arrivée au pouvoir, le premier ministre a nommé M. Perrino secrétaire général associé au Conseil exécutif. Il a été conseiller de Robert Bourassa et de Daniel Johnson à Québec, puis de Paul Martin à Ottawa. Le fils du couple Guillemette-Perrino, Nicolas Perrino, est le président de la Commission-Jeunesse du PLQ.

Josée Guillemette a des racines dans le bastion libéral de Fabre, à Laval : elle a été attachée politique de l'ancienne députée et ministre Michelle Courchesne à son bureau de circonscription. Elle a également travaillé un certain temps aux côtés de Gilles Ouimet, qui a démissionné cet été comme député de Fabre.

Josée Guillemette est présentement directrice de cabinet du ministre responsable des Affaires autochtones, Geoffrey Kelley. Elle a auparavant occupé les mêmes fonctions auprès de la titulaire de l'Immigration, Kathleen Weil.

L'association libérale de Fabre vient de donner son appui à Mme Guillemette pour porter les couleurs du parti à l'élection partielle, preuve que sa candidature est passablement ficelée. Le quartier général du parti a normalement dû donner sa bénédiction pour que l'on franchisse cette étape.

L'entourage de Philippe Couillard n'a voulu ni confirmer ni infirmer les informations, émanant de plusieurs sources. Il ne l'avait pas fait davantage la semaine dernière lorsque le nom de Dominique Anglade, ex-présidente de la Coalition avenir Québec, avait circulé comme candidate libérale dans Saint-Henri-Sainte-Anne, ce qui s'est finalement avéré.

Quatre élections partielles

Philippe Couillard doit déclencher quatre élections partielles à la suite du départ des libéraux Gilles Ouimet (Fabre), Marguerite Blais (Saint-Henri-Sainte-Anne) et Robert Dutil (Beauce-Sud), de même que du péquiste Marjolain Dufour (René-Lévesque).

Le premier ministre déclencherait les élections après le scrutin fédéral le 19 octobre. Il est tenté de les faire coïncider avec la fin de la session parlementaire, qui se terminera le vendredi 4 décembre. Les scrutins pourraient se tenir le lundi 30 novembre, mais la décision n'a pas encore été prise.

Les stratèges libéraux se souviennent que la recette a été gagnante le printemps dernier : les élections partielles ont eu lieu le 8 juin, quatre jours avant la fin de la session parlementaire. Les victoires libérales dans Jean-Talon, mais surtout dans Chauveau, aux dépens de la CAQ, lui ont permis de clore les travaux de l'Assemblée nationale sur une bonne note.

Comme il s'attend à conserver ses trois circonscriptions aujourd'hui vacantes, le PLQ prévoit que les partielles à venir pourraient lui donner une bouffée d'oxygène en fin de session. Un facteur à ne pas négliger, surtout si le climat politique se détériore d'ici là.

De son côté, le Directeur général des élections réchauffe sa machine pour être prêt dans l'éventualité d'élections partielles les 23, 30 novembre ou 7 décembre. Cette dernière date est moins probable : M. Couillard participera à la conférence de Paris sur le climat du 6 au 9 décembre.