Même s'il avait pris ses distances du Parti québécois, Jacques Parizeau est resté une «figure de proue» et une «source d'inspiration permanente» pour la formation indépendantiste, a affirmé son chef Pierre Karl Péladeau, mardi.

«Le rôle qu'il a joué au sein du PQ, le rôle qu'il a joué au sein de la collectivité du Québec, le rôle qu'il a joué dans l'objectif qu'est l'article 1 du PQ de faire du Québec un pays est incontournable», a dit M. Péladeau.

Le leader indépendantiste a salué la liste «impressionnante» des réalisations auxquelles M. Parizeau est associé: nationalisation de l'électricité, création de la Régie des rentes, de la Caisse de dépôt et placement et de la Société Générale de Financement.

«Jacques Parizeau, c'est l'homme de la modernité du Québec», a-t-il résumé.

M. Péladeau a relaté avoir rencontré l'ex-premier ministre à son domicile de L'Île-des-Soeurs. La passion de M. Parizeau pour le service public l'a amené à réfléchir à faire le saut en politique à son tour, a relaté le chef péquiste.

M. Parizeau a quitté la direction du PQ après la défaite au référendum de 1995. Depuis, il est intervenu à plusieurs reprises sur la place publique. Il ne s'est jamais gêné pour critiquer ses successeurs à la tête du parti, ce qui lui a valu le surnom de «belle-mère» dans les rangs péquistes.

Le fossé avec son ancienne formation politique s'est creusé en 2011, lorsque sa conjointe Lisette Lapointe a claqué la porte du caucus péquiste en compagnie de ses collègues Pierre Curzi et Louise Beaudoin. M. Parizeau était présent à l'Assemblée nationale ce jour-là en guise de «solidarité» avec son épouse.

M. Parizeau a appuyé Option nationale de Jean-Martin Aussant aux élections de 2012. L'an dernier, après la défaite électorale historique du PQ, il a affirmé que le parti se trouve devant un «champ de ruines».

Mais cela n'enlève rien à l'héritage de M. Parizeau, a assuré Pierre Karl Péladeau mardi.

«Ce dont je ne doute jamais, a-t-il déclaré, ce sera que M. Parizeau était engagé pour faire du Québec un pays.»