Un «politicien d'envergure» doté d'un «rare sens de l'État» dont le départ laisse «un sentiment de vide»: des politiciens fédéraux de tous les horizons ont rendu hommage mardi à l'ancien premier ministre québécois Jacques Parizeau, qui s'est éteint lundi soir.

Le premier ministre du Canada, Stephen Harper, s'est tourné vers Twitter pour offrir en son nom, celui de son épouse et de tous les Canadiens, ses plus sincères condoléances à la famille et aux amis de M. Parizeau.

Son ministre de la Sécurité publique, Steven Blaney, a évoqué sur le même réseau social la disparition d'un «politicien québécois d'envergure», que l'on surnommait d'ailleurs «Monsieur».

Le ministre québécois Christian Paradis a écrit sur Twitter qu'il offrait ses sympathies à la famille et aux proches d'un homme qui aura «servi le Québec avec passion».

Le chef de l'opposition officielle à Ottawa, Thomas Mulcair, a quant à lui salué le départ d'«un homme avec un rare sens d'État».

De son côté, le chef du Parti libéral du Canada (PLC), Justin Trudeau, a offert ses «sincères condoléances» sur le réseau social, mardi matin.

En entrevue téléphonique avec La Presse Canadienne, le député libéral Stéphane Dion a rendu hommage à l'ex-chef du Parti québécois, un «adversaire intellectuel fort intéressant».

«Il vous tenait toujours sur le qui-vive, il amenait toujours des arguments nouveaux auxquels personne n'avait pensé, et en ce sens-là, il va beaucoup nous manquer», a-t-il exposé.

Dans le camp bloquiste, on a parlé d'une «profonde tristesse», d'un «sentiment de vide, de perte, et une immense gratitude» face à ce décès.

«Le Bloc québécois perd aujourd'hui un de ses plus grands défenseurs. Nous lui en sommes éternellement reconnaissants», a déclaré le chef Mario Beaulieu par voie de communiqué.

Le décès de Jacques Parizeau, qui est passé à un cheveu de mener le camp du Oui à une victoire lors du référendum sur la souveraineté, en octobre 1995, a été annoncé dans la nuit de lundi à mardi par son épouse.

«L'homme de ma vie est parti. Tout en douceur, entouré de plein d'amour», peut-on lire sur la page Facebook de Lisette Lapointe.

«Après un combat titanesque, hospitalisé durant cinq mois traversant les épreuves, les unes après les autres, avec un courage et une détermination hors du commun, il a dû rendre les armes», a-t-elle poursuivi.