Chaleur accablante rime avec bonnes affaires pour les commerçants. Des journées de soleil qui étaient attendues après la pluie et les températures froides du mois de juin et qui permettront peut-être de rattraper la saison estivale.

Les vacanciers ont pris d'assaut les parcs aquatiques au cours des derniers jours. C'est notamment le cas au Super Aqua Club de Pointe-Calumet, dans la couronne nord de Montréal.

«Les gens attendaient la belle température pour enfin profiter de l'été. Il y a des personnes qui sont venues à 8 h 30 faire la file d'attente pour l'ouverture du parc», a indiqué Réjean-Julien Proulx, responsable du parc et porte-parole du Regroupement des parcs aquatiques du Québec.

Selon M. Proulx, une hausse moyenne de 30 à 40% de l'achalandage a été enregistrée avec l'arrivée de la chaleur.

Au parc aquatique Mont Saint-Sauveur, on constate le même phénomène. «On observe une recrudescence de l'achalandage depuis quelques jours, en effet. Nous avons beaucoup de familles, mais également des personnes âgées avec leurs petits-enfants», note Patricia Bergeron, responsable des relations publiques.

Exit les pluies de juin

La situation est similaire pour de nombreux commerçants. «Enfin, il fait beau! Les clients sont là et tout le monde est heureux», a dit avec enthousiasme Sylvie Perron, propriétaire du bar laitier Le Patio, situé sur l'avenue du Mont-Royal, à Montréal.

«On les attendait, ces journées de soleil: il était temps qu'elles arrivent. On en avait assez des pluies du mois de juin», a-t-elle ajouté.

Même son de cloche au Péché Glacé, avenue du Mont-Royal. «On voit la différence, a confirmé Cathy. Les fins de journée et les soirées sont très occupées.»

À la Crèmerie Meu Meu, rue Saint-Denis, on pense que la chaleur accablante freine cependant certains clients. «Il n'y a pas autant de gens qu'on pense et les clients demandent des breuvages pour se désaltérer, au lieu de la crème glacée», a souligné Alice Cormier‑Cohen, employée de la crèmerie.

Manger au soleil

Les roulottes des cuisines de rue ont fait leur apparition au centre-ville de Montréal depuis le 22 juin. Selon Guy-Vincent Melo, président de l'Association des restaurateurs de rue, chaleur ne rime pas toujours avec bonnes affaires.

«C'est étrange: il fait chaud, on penserait que les gens ont hâte à l'été... mais pas tant que ça. Ils restent à l'intérieur», a-t-il dit.

«Avec les changements de température, les gens veulent manger des choses moins lourdes et plus légères. Pour s'adapter, certains restaurateurs vendent des "popsicles" maison, par exemple», constate Guy-Vincent Melo.

Le camion de Saint-Viateur Bagel, par exemple, a décidé d'offrir du thé glacé pour plaire à ses clients.

«On est vraiment achalandé, explique Nicolo Morena. Les gens viennent nous voir avec la cravate détachée», dit-il.

Anissa Benomar, du camion Gaufrabec, remarque que «les gens sont réticents à sortir dehors pour manger». Elle espère par ailleurs que la Ville de Montréal prolongera le permis de certains restaurateurs après le 29 septembre afin de pallier certains défis financiers.