La soeur du militaire tué à Saint-Jean-sur-Richelieu, il y a bientôt un an, fera une rare apparition publique dimanche dans un rassemblement militant de Steven Blaney pour défendre la loi antiterrorisme C51, a appris La Presse.

Selon nos informations, Louise Vincent, la soeur de Patrice Vincent, ce militaire tué dans l'attentat perpétré par Martin Rouleau-Couture le 20 octobre 2014, a été très ébranlée par la promesse du chef du Nouveau parti démocratique Thomas Mulcair d'abroger la loi antiterrorisme, s'il est élu.

Ces derniers mois, Mme Vincent a côtoyé le ministre conservateur de la Sécurité publique, M. Blaney à quelques occasions. Elle aurait donc, de son propre chef, demandé au politicien de prendre la parole à l'occasion d'un brunch dans sa circonscription de Lévis-Bellechasse.

À quelques jours du premier anniversaire de la mort de son frère, Mme Vincent livrera un plaidoyer pour le maintien de loi C51. Elle devrait également aborder la question du port du niqab. Mme Vincent s'est faite très discrète dans les médias au cours de la dernière année.

En mars dernier, elle était toutefois sortie de l'ombre pour témoigner devant le comité parlementaire chargé d'étudier le projet de loi antiterrorisme.  Mme Vincent n'a pas souhaité parler à La Presse samedi.

Adopté en mai dernier, cette loi accorde davantage de pouvoir au Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) et à la Gendarmerie royale canadienne. Les agences et organisations fédérales pourront échanger plus facilement des informations. L'arrestation et la détention préventives seront aussi facilitées.

Le NDP avait voté contre cette loi, la jugeant trop vaste et vague. Le parti dit déplorer notamment qu'aucune «solution concrète» contre la radicalisation des jeunes ne soit prévue.

Photo archives La Presse Canadienne

Louise Vincent