La Fédération des syndicats de l'enseignement (FSE) et l'Association provinciale des enseignantes et enseignants du Québec (APEQ) ont réservé une surprise de taille au ministre de l'Éducation, de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de la Science, François Blais.

À l'initiative de ces deux organisations, une délégation a été dépêchée pour lui livrer une carte de souhaits géante, dimanche, devant les bureaux du ministère à Québec.

Selon la présidente de la FSE, Josée Scalabrini, le but premier de cet envoi pour le moins particulier est tout simplement d'inviter le ministre à profiter de la période des vacances «pour prendre du recul et pour changer de cap» afin de pouvoir revenir au boulot armé de la volonté de «défendre l'éducation et non pas des récupérations budgétaires».

Il vise également à inciter M. Blais à apporter certains ajustements à son discours d'ici la fin de la saison chaude.

S'il faut en croire Mme Scalabrini, ce ténor du gouvernement provincial affirme plus souvent qu'à son tour que «les compressions n'affectent pas les services aux élèves».

Or, d'après elle, «tout est encore extraordinaire» dans les écoles parce que le personnel y redouble d'ardeur.

«Les enseignants se donnent à 150%. Ils sont au rendez-vous. Ils font leur travail en plus de dénoncer les coupes en éducation», martèle-t-elle.

Mme Scalabrini promet que si jamais leur message demeure lettre morte, ces travailleurs donneront assurément du fil à retordre à M. Blais.

«Il aura des petites surprises vers la fin août», a-t-elle lancé, sibylline.

D'ici là, Mme Scalabrini espère que des avancées pourront être enregistrées dans le cadre des pourparlers relatifs au réseau scolaire qui ont été engagés avec le gouvernement.

Elle précise que son organisation, affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), «a déjà donné (s)es disponibilités pour toutes les semaines de l'été» pour démontrer sa bonne foi et qu'elle est désormais en attente d'une réaction de la part de la partie patronale.

Dans le cadre de son congrès qui se déroule à Québec, la CSQ a organisé dimanche matin, une course et une marche symboliques sur les plaines d'Abraham, pour dénoncer les mesures d'austérité.

La CSQ signale que ces deux activités visaient à démontrer «qu'il faut être en forme pour suivre les politiques nébuleuses du gouvernement Couillard».

La centrale veut également souligner que ses membres n'hésiteront pas à «prendre la rue» pour contrer la rigueur budgétaire du gouvernement libéral.

La présidente de la CSQ, Louise Chabot, se dit déterminée à freiner ce qu'elle appelle «la course folle au déficit zéro imposée aux plus démunis, aux jeunes, aux femmes et à la classe moyenne».