Québec met à la porte la rectrice et le président du conseil d'administration de l'Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) après le dépôt d'un rapport dévastateur de la vérificatrice générale sur la gestion et la gouvernance de cet établissement.

Le ministre de l'Éducation François Blais en a fait l'annonce après une réunion du conseil des ministres mercredi. Il a justifié sa décision en disant que le rapport est « est très critique par rapport à la gouvernance de la rectrice». «Je vous dirais même que c'est un rapport accablant. Dans les circonstances actuelles, je ne pouvais plus lui donner ma confiance».

Il a informé la rectrice Nadia Ghazalli et le président du CA Yves Tousignant que «le lien de confiance est rompu». Les deux représentants ont ensuite démissionné.

«Ce dénouement était nécessaire. Il fallait absolument passer à autre chose pour l'UQTR», a ajouté M. Blais. Selon lui, Mme Gazhalli n'aura pas droit à une indemnité de départ.

Quelques heures plus tôt, Mme Ghazalli tenait une conférence de presse pour dire qu'un plan d'action sera mis en oeuvre pour répondre aux recommandations du VG. «À l'heure actuelle et jusqu'à preuve du contraire, je suis la rectrice. Je suis la chef d'établissement. Je suis la capitaine d'équipe!» lançait-elle.

Le président du CA Yves Tousignant est également un élu municipal, ce qui contrevient aux règles, comme l'a confirmé la VG Guylaine Leclerc.

Le rapport de la VG relève des dérives éthiques de la rectrice dans le transfert à l'UQTR d'une chaire dont elle était responsable à l'université Laval. Une réorganisation administrative pilotée par Mme Ghazalli a alimenté les tensions à l'interne. Guylaine Leclerc relève des « déficiences » importantes dans la gestion du projet de campus à Drummondville et des problèmes dans l'attribution de contrats.

Un processus sera lancé pour combler les postes vacantes.